En ce 25 novembre 2021, journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, démarre la 31ème campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Comme tous les ans, la famille WiLDAF se joint au reste du monde pour porter haut la voix de nombreuses victimes que ce fléau détruit. Avec le monde le WiLDAF-AO scande : « Tous Unis ! l’Activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles » qui est le thème retenu pour la 31ème Edition des 16 jours de campagne contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Selon de récentes statistiques,
–Plus d’une (1) femme sur trois (3) subit des violences sexistes au cours de sa vie.
-En 2021, près d’une (1) femme sur cinq âgée de 20 à 24 ans était mariée avant d’avoir 18 ans.
–Moins de 40 % des femmes survivantes de violence sollicitent une aide sous une forme quelconque.
–Sur l’ensemble des femmes et des filles tuées intentionnellement l’année dernière, environ 56% l’ont été par un conjoint intime ou un autre membre de leur famille (45.000 sur 81.000) (rapport d’ONU Femmes et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
En Afrique de l’Ouest, selon l’OMS en 2018, 40% de femmes sont victimes de violence. La prévalence des mariages d’enfants est la plus élevée en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où 14 % des filles âgées de 20 à 24 ans sont mariées avant l’âge de 15 ans, et 41 % avant l’âge de 18 ans (La condition des femmes africaines. Rapport régional. Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest :CEDEAO juillet 2020, sous la coordination de IPPFAR). Selon le même rapport, les mutilations génitales féminines sont concentrées dans 27 pays africains. Les pays ayant les taux de prévalence les plus élevés en Afrique de l’Ouest sont la Guinée (97 %), le Mali, et la Sierra Leone (>80%).
Ces chiffres sont un rappel que la violence à l’égard des femmes et des filles constitue la violation de droits humains la plus fréquente et la plus répandue dans le monde. Elle met en péril leur vie mais a également de lourdes conséquences sur les victimes elles-mêmes et sur leurs enfants et leur communauté. Ces violences déjà accentuées par la pandémie de COVID-19, s’est accrue avec les crises croisées du changement climatique, des conflits mondiaux et de l’instabilité économique.
Les violences en temps de conflit constituent aussi une réalité de la sous-région Afrique de l’Ouest. A cet effet, il convient de rappeler que la campagne 2022 va se dérouler dans un contexte particulier en Afrique de l’Ouest où a démarré depuis le 28 septembre 2022 le procès des exactions commises en Guinée au cours des évènements du 28 septembre 2009 : 109 femmes participant à des manifestations contre le pouvoir en place, avaient à cette occasion été violées par les militaires. Trop d’auteurs de violence restent encore impunis dans le monde.
Aussi, Il est temps des briser le silence, il temps d’appliquer effectivement la tolérance zéro, il est temps pour que les femmes et les jeunes filles doivent se sentent en sécurité, chez elles, dans la rue et où que ce soit, il est temps pour nos gouvernement d’agir et d’être redevable de ces violences qui détruisent les sociétés… il est temps d’en finir avec cette pandémie qui détruit dans l’indifférence totale des composantes de la société, la vie de centaines de millions de femmes et de filles dans le monde. Il est temps d’y mettre fin
À l’occasion de la campagne 2022 le WiLDAF se joint à l’élan mondial pour contribuer aux efforts visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles à travers une série d’événements offline et onlines que seront organisés les jours à venir.
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