La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest, sous la présidence d’Alassane Ouattara fait face à une crise majeure dans le secteur de l’enseignement avec des milliers de grossesses recensées en un an.
Concrètement, le rapport annuel 2023 du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) révèle une réalité sociale préoccupante qui interpelle toute la Côte d’Ivoire : 3 588 grossesses ont été documentées dans les établissements scolaires entre septembre 2022 et avril 2023.
Ce chiffre alarmant confirme une tendance alarmante des interruptions de parcours éducatif féminin.
Bien plus qu’une simple statistique, ces chiffres traduisent une problématique structurelle profonde où l’éducation des jeunes filles se trouve compromise par des enjeux sociaux, économiques et sanitaires complexes.
Les conséquences de ces grossesses précoces dépassent largement le cadre individuel pour devenir un véritable fait de société.
Le rapport du CNDH met en lumière un phénomène multidimensionnel. Ces grossesses scolaires ne sont pas uniquement le résultat de comportements individuels mais révèlent des mécanismes sociaux profondément ancrés : inégalités de genre, précarité économique, manque d’éducation sexuelle et absence de protection effective des jeunes filles.
La progression significative des violences basées sur le genre (VBG) corrobore cette analyse.
Passant de 913 saisines en 2022 à 1 435 en 2023, soit une augmentation de 57,17%, ces chiffres traduisent une réalité où les femmes demeurent particulièrement vulnérables.
Les violences physiques, psychologiques, sexuelles touchent principalement les jeunes filles et les femmes, avec une acuité particulière pour les populations migrantes et les travailleuses du sexe.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur le développement social et économique de la Côte d’Ivoire.
Chaque grossesse précoce représente potentiellement une trajectoire de vie bouleversée, un potentiel académique interrompu et des défis socio-économiques supplémentaires pour les familles et la communauté.
Malgré les efforts gouvernementaux, la persistance de ces phénomènes interroge sur la nécessité de politiques publiques plus robustes.
Il devient urgent de repenser les stratégies de prévention, d’éducation et de protection, en impliquant tous les acteurs : institutions, communautés, familles et jeunes.
L’éducation sexuelle complète, l’autonomisation économique des femmes, la lutte contre les stéréotypes de genre et le renforcement des mécanismes de protection juridique apparaissent comme des leviers essentiels pour inverser cette tendance.
Le rapport du CNDH ne doit pas être qu’un constat mais un catalyseur de changements profonds pour garantir aux jeunes filles ivoiriennes le droit fondamental à l’éducation et à la protection.
Source:https://yop.l-frii.com/