LA PARTICIPATION DES FEMMES A LA VIE ECONOMIQUE
Source : Participation des femmes à la vie publique, UNESCO, version 2002
Secteur primaire (agriculture, élevage)
Les femmes représentent 60 à 70 % de la population active dans ce secteur. Cependant, elles ne bénéficient ni du fruit de leur travail (production, transport, distribution), ni même du pouvoir de contrôle et de gestion qui devraient leur revenir.
Signalons toutefois que progressivement les femmes rurales en Côte d’Ivoire, même si le nombre est insignifiant, accèdent à la propriété foncière et gèrent des exploitations agricoles de taille relativement importante (plus de 10 ha) pour les produits les plus divers : café, cacao, ananas, bananes, hévéa, palmier à huile, manioc, maïs, ignames, légumes.
Dans les zones urbaines, elles pratiquent les cultures maraîchères.
Les femmes se tournent également vers les activités telles que la pisciculture, l’élevage de bovins, d’ovins, de volailles et de porcins. L’on a enregistré quelques femmes lauréates de la « Coupe nationale du progrès ». Cette coupe avait été instituée pour encourager la production agro-pastorale. Chaque année, elle récompense les lauréats ayant fait un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions. On note donc que les secteurs informels et traditionnels sont les domaines de prédilection des femmes.
Pour permettre aux femmes d’être plus efficaces et compétitives, le gouvernement les a incitées à s’organiser en groupements à vocation coopérative (G.V.C) susceptibles de leur accorder plus d’importance et de poids dans leurs rapports avec les opérateurs économiques intéressés par leurs productions.
Secteur secondaire (petites et moyennes industries (PMI) et entreprises (PME)
Les difficultés économiques ayant forcé bon nombre de grosses entreprises et usines à fermer, c’est vers le développement des PME et PMI que les pouvoirs publics se sont tournés. Aussi le secteur des PMI commence-t-il a être occupé par une forte proportion de femmes. Les femmes entreprennent dans des secteurs variés tels que : l’immobilier, la papeterie, la fabrique de produits laitiers, la vente de produits alimentaires et cosmétiques, le textile avec des chiffres d’affaires de plusieurs centaines de millions. Les emplois dans le secteur secondaire représentent 16,7 % de la population nationale active. Les femmes représentent 3,5 % d’entre eux.
Les femmes jouent un rôle important dans le développement touristique de la Côte d’Ivoire, surtout au niveau de la restauration.
Secteur tertiaire (commerce, services, administration)
En 1991, les femmes représentaient 22 % de la population active travaillant dans ce secteur dont :
– 47 % dans l’éducation
– 11 % dans la santé
– 18 % dans l’administration générale.
En 2001, elles représentent 33 % de la population active travaillant dans ce secteur.
En conclusion partielle, les femmes ivoiriennes ont accompli des progrès considérables, surtout durant les deux dernières décennies où elles sont massivement sorties de leur foyer pour y apporter des revenus et contribuer à l’édification du patrimoine familial, elles sont nombreuses celles qui offrent des services tels que : le petit commerce, la cafétéria, la couture, la coiffure, secrétaires ambulantes, tenancières de restaurants » africains » communément appelés » maquis » etc….
Le commerce des vivriers, des produits de pêche, des vêtements, constitue le domaine de prédilection des Ivoiriennes. Ce sont en effet les femmes qui assurent l’approvisionnement des marchés en denrées alimentaires.
Les hommes qui ont perdu leur emploi avec la crise socio-économique, ont par la même occasion observé leurs épouses analphabètes ou non jouer discrètement le double rôle de chef de ménage et de mère de famille.