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L’ONU et les donateurs devraient renforcer leur soutien au Soudan et au Tchad voisin

Nosra et Khadija sont deux cousines ayant grandi dans la même petite ville du Darfour occidental, au Soudan. Aujourd’hui, elles ont tristement un autre point commun : ce sont des survivantes de violences sexuelles commises lors du conflit qui sévit dans cette région soudanaise.

Des chercheurs de Human Rights Watch se sont entretenus avec les cousines dans l’est du Tchad, lors d’une mission visant à documenter les abus contre des dizaines de survivant-e-s d’atrocités commises par les Forces de soutien rapide (FSR) et des milices arabes alliées dans la ville soudanaise d’El Geneina, au Darfour occidental.

Nosra et Khadija, toutes deux âgées d’une vingtaine d’années, nous ont raconté avoir été violées à trois semaines d’intervalle lorsque des combattants des FSR et des miliciens arabes ont fait irruption dans de nombreuses maisons dans les quartiers d’El Geneina habités principalement par des membres de la communauté ethnique Massalit ; les combattants étaient à la recherche d’hommes et de garçons vivant là-bas, ainsi que d’armes. Les noms « Nosra » et « Khadija » sont des pseudonymes, utilisés pour protéger l’identité des deux jeunes femmes.

Nosra a décrit comment des combattants FSR et des miliciens ont fait irruption dans sa maison. Un combattant des FSR est venu vers elle : « Il m’a dit de m’allonger. Je lui ai dit : “Je ne me donnerai pas à toi. ” […] Il a pointé le pistolet sur ma tempe. Puis il m’a violée. »

Le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a largement échoué à répondre au conflit armé qui a éclaté au Soudan en avril, devrait demander d’urgence un briefing du Représentant spécial du Secrétaire général sur les violences sexuelles dans les conflits. Le Conseil devrait appliquer le régime de sanctions de l’ONU pour le Darfour aux commandants des hommes qui ont violé Khadija et Nosra.

Les bailleurs de fonds devraient fournir davantage de ressources pour garantir que les survivantes se trouvant au Darfour et dans l’est du Tchad reçoivent des soins d’urgence, des soins psychosociaux et d’autres soins de santé à plus long terme, ainsi qu’un soutien pour toute demande de réparation par les individus responsables.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

Source:hrw.org