Dans leur immense majorité, les femmes et les filles considèrent les villes comme dangereuses et inhospitalières. Un rapport de l’ONU publié cette semaine appelle à une refonte complète de la conception des villes et à une implication plus étroite des femmes dans la planification urbaine.
Autres reproche : le manque de mobilier urbain approprié. Un tiers des femmes de la planète déclarent ne pas avoir accès à des toilettes adéquates.
Le rapport intitulé « Concevoir des villes qui fonctionnent pour les femmes » se concentre sur quatre thèmes : la sûreté et la sécurité, la justice et l’équité, la santé et le bien-être et l’enrichissement et l’épanouissement.
Un manque de représentation dans la vie urbaine et dans les instances de décision
Le rapport couvre de nombreuses facettes de la conception de la ville, de l’éclairage public aux statues, révélant ainsi, par exemple, que seuls 3% des monuments dévolus à des figures historiques ou contemporaines représentent des femmes.
Les besoins et les aspirations des femmes sont examinés, de la sécurité à la discrimination fondée sur le sexe, en passant par le manque d’accès à une éducation de qualité et à des opportunités professionnelles.
L’étude montre que les femmes sont sous-représentées dans les décisions clés qui conditionnent l’environnement futur de toute la population. Elles ne dirigent qu’un ministère de l’Environnement sur sept et se heurtent à des obstacles constants pour accéder à des domaines cruciaux tels que l’urbanisme, la construction et les postes de direction.
« L’égalité des sexes figure à part entière dans chacun des objectifs de développement durable des Nations Unies », a déclaré l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner. « Lorsque les villes, dans leur grande majorité, sont conçues sans tenir compte des divers besoins et idées des femmes de tous âges et de toutes identités, cette négligence peut avoir un impact négatif autant sur leur vie que sur celles de leurs familles ».
Trouver des solutions adaptées aux besoins des femmes
Le rapport, qui a été élaboré par la société mondiale de conception et d’ingénierie Arup, l’Université de Liverpool et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s’appuie sur les témoignages vécus de femmes du monde entier, ainsi que sur un examen approfondi des données disponibles.
L’accent est mis sur les solutions à l’usage des décideurs et sur la recherche des meilleurs moyens d’associer activement les femmes à chaque étape de la conception et de la planification urbaines, afin de s’assurer que les villes fonctionnent mieux pour elles et soient plus résilientes et inclusives.
Les recommandations concrètes incluent la formation de groupes de travail sur l’égalité des sexes dans l’environnement urbain, de programmes d’éducation et de développement ainsi que la création de plans d’action sur le design urbain.
La coopération entre les autorités municipales et d’autres participants, telles que les entreprises et les représentants de la société civile, est également érigée en facteur important de création d’espaces plus sûrs et équitables pour les femmes et les filles.
Source:news.un.org