WILDAF-AO

L’Union Africaine vient d’adopter le 14 février 2025 lors de sa 38ème session ordinaire, la CONVENTION DE L’UNION AFRICAINE SUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES ET DES FILLES.

Le WiLDAF-AO salue l’adoption de cet instrument juridique novateur qui constitue une avancée louable dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique.

En effet, ladite Convention vise d’une part à établir un cadre complet et juridiquement contraignant pour la prévention et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, en Afrique, en s’attaquant aux causes profondes et aux facteurs de cette violence, en renforçant les mécanismes juridiques et institutionnels, et en promouvant une culture de respect des droits humains, de l’égalité des sexes et de la dignité des femmes et des filles

D’autre part, la Convention de l’Union Africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles se veut un instrument qui s’assure que les États Parties renforcent une approche commune pour éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles, tout en agissant comme un stimulant pour un récit ouvert et un plaidoyer sur la violence à l’égard des femmes et des filles.

Le WiLDAF-AO félicite la Campagne le Genre est Mon Agenda (GiMAC) qui a pris sur elle d’initier ce projet et de travailler à l’adoption de ce nouvel instrument juridique qui vient bien à propos compléter le Protocole de Maputo en vue d’une protection plus efficace des droits des femmes et filles africaines.

Un rappel des statistiques sur les violences faites aux femmes et aux filles indique qu’en Afrique subsaharienne, plus d’une femme sur cinq (22 %) a été victime d’une agression sexuelle ou d’un viol avant l’âge de 18 ans selon des données inédites publiées en octobre 2024 par l’Unicef (Fonds des nations unies pour l’enfance). Au total, plus de 79 millions de femmes et de filles ont été victimes de viols et d’agressions sexuelles en Afrique subsaharienne.

L’Afrique a enregistré les taux les plus élevés de féminicide commis par un partenaire intime ou un proche avec 21.700 victimes. C’est ce que révèle un rapport publié par ONU Femmes et l’ONUDC, intitulé Féminicides en 2023.   

Dressant un tableau alarmant des violences sexuelles liées aux conflits le 23 avril 2024, l’ONU a précisé avoir vérifié 3.688 cas de viols et autres violences sexuelles commis en temps de guerre en 2023, soit une « augmentation spectaculaire » de 50% par rapport à 2022. En RDC par exemple, au moins 113 000 cas ont été signalés par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la seule année 2023.

Au Soudan, le corps des femmes est transformé en champs de bataille. Le nombre de personnes nécessitant des services liés à la violence sexiste a doublé depuis le début de la crise, atteignant 6,7 millions en décembre 2023, a indiqué  ONU Femmes, ajoutant que ce chiffre, selon ses estimations, est plus élevé encore aujourd’hui.

Au vu de ces chiffres alarmants, le réseau WiLDAF-AO compte sur la volonté politique de chaque État pour une ratification rapide et universelle de cet instrument qui vient à point nommé pour consolider les mécanismes existants de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Service Communication

WiLDAF-AO

 

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