Comme lors les années précédentes, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes donne le coup d’envoi de 16 jours d’activisme qui se termineront le 10 décembre, jour de la commémoration de la Journée internationale des droits de l’homme. Plusieurs événements publics sont en cours de coordination et des bâtiments et points de repère emblématiques seront « orangés » à travers le monde pour représenter un avenir meilleur, exempt de violence à l’égard des femmes et des filles.
Thème 2022 : TOUS UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles
Il y a cinq ans, le mouvement #MeToo, fondé par l’activiste Tarana Burke en 2006, a pris de l’ampleur et déclenché une mobilisation mondiale créant un sentiment d’urgence en matière de prévention et d’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.
Depuis lors, une prise de conscience et un élan sans précédent ont vu le jour grâce au travail acharné des activistes de base, des défenseuses et défenseurs des droits humains des femmes et des défenseuses et défenseurs des droits des survivantes dans le monde entier pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.
Parallèlement, il y a eu une recrudescence des mouvements anti-droits, y compris des groupes antiféministes, ce qui a entraîné un rétrécissement de l’espace de la société civile, une réaction hostile envers les organisations de défense des droits des femmes et une augmentation des attaques contre les défenseuses des droits humains, les défenseurs des droits des femmes et les activistes des droits humains.
Soutenir et financer des organisations de défense des droits des femmes et des mouvements féministes solides et autonomes est crucial pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
C’est pourquoi le thème de la campagne Tous UNiS pour 2022 appellera à un soutien renforcé envers l’activisme pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles : « Tous UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles ! »
Participez au 16 Jours d’activisme
Les 16 Jours d’activisme de lutte contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles s’inscrivent dans le cadre d’une campagne internationale qui a lieu tous les ans. Elle débute le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme.
Cette campagne, menée par le Secrétaire général des Nations Unies et ONU Femmes depuis 2008, vise à prévenir et à éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles dans le monde, en appelant à une action mondiale pour accroître la sensibilisation et le soutien à cette question; et créer des opportunités de discussion sur les défis et les solutions.
À cette occasion, l’ONU organise un événement le 23 novembre (10h00-11h30 heure de New York.)
Vous pouvez suivre l’événement en ligne sur la chaîne Youtube d’ONU Femmes ou sur la WebTV de l’ONU.
Pourquoi devons-nous mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ?
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.
La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
- le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
- la mutilation génitale féminine ;
- le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l’égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
Les conséquences néfastes de la violence à l’égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l’éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l’accès à l’enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n’importe qui, n’importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable (ODD) – ne laisser personne de côté – ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Source:news.un.org