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Afrique: L’implication des femmes posée comme condition pour une mise en œuvre réussie de la ZLECAF – WILDAF-AO

WILDAF-AO

« L’Afrique ne tirera pas partie de la ZLECAF si les femmes ne sont pas entièrement impliquer dans la mise en œuvre de cet important programme ». Cette conviction est de Mme Cathy Cissé Wone, représentante du Ministère des Finances et du Budget du Sénégal lors du Forum de Allafrica Women Agenda 2023 qui s’est tenu le 7 mars 2023 à Rabat.

Co-animant le panel « Marché unique africain : le rôle des femmes dans la ZLECAF », la Coordonnatrice de la Cellule d’appui au MCA 2 et de la Cellule genre dudit ministère a rappelé que la Zlecaf est un projet économique qui vise à libéraliser les échanges commerciaux dans l’ensemble du continent africain afin que l’autonomisation des femmes et des jeunes puissent être concrétisé.

A son avis, « le premier objectif est de créer un marché unique pour les marchandises et les services, facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique telle qu’énoncer dans l’agenda 2063 ».

Il ne fait d’aucun doute que l’implication des femmes dans la mise en œuvre de cette initiative continentale va constituer l’un des atouts les plus précieux et sera un moyen de déverrouiller l’immense potentiel dont regorge le continent africain, poursuit-elle.

Mme Wone de préciser que la Zlecaf va permettre aux femmes africaines de se développer davantage dans le commerce intra africain. Ce qui, insiste-t-elle, ne se fera pas si les mesures tarifaires et douanières ne sont pas négociées à leur faveur.

Dans la même dynamique, Mme Sabah Chraibi, Présidente fondatrice de Resofem, les femmes pourraient nourrir non seulement les africains et les africaines mais l’humanité. Selon elle, « sans la paysannerie féminine, on n’aura pas à nous nourrir ».

Mme Chraibi d’y ajouter qu’avec la question de la malnutrition qui menace l’humanité et pas seulement l’Afrique, la priorité est de trouver immédiatement toute forme d’urgence et d’exigence dans des politiques publiques capables de donner la chance surtout aux femmes de notre continent et le Maroc en est conscient.

A son avis, il faut des politiques très réactives capable d’endiguer un véritable flux de réponses pour qu’une Zone de libre-échange puisse nous permettre des exportations bien étudiées et bien réfléchies.

La femme représente 70% de la production agricole en Afrique

« La femme a tous le potentiel et l’engagement nécessaire pour exceller et réussir dans l’agriculture. Il faut juste avoir un support adapté et lui donné les moyens en harmonisant et en démocratisant l’accès à la formation », affirme Mme Habiba Mouttaki.

Selon elle, la femme n’est pas présente que dans les champs, mais elle l’est également en amont et en aval. Elle a besoin de support beaucoup plus pointu appelé support customisé, adapté à ses besoins.

Mme Mouttaki se désole du fait qu’aujourd’hui la femme qui représente 70% de la production agricole en Afrique soit reléguée au second plan.

En tant que gérante de service marketing « ma première interface reste des hommes qui me parlent de prix alors que je sais que c’est la femme sur le chantier qui va produire 70% de l’alimentation que je vais manger après et que tous les Africains mangent aujourd’hui d’où la nécessité d’avancer avec ça, d’avoir une approche adaptée à la femme avec des approches différentes, des solutions différentes et aussi une façon de faire parce que la femme, n’est pas un élément isolé, un électron libre », indique-t-elle.

A son avis, le vrai challenge, c’est de donner aux femmes l’accès à un marché beaucoup plus grand en les accompagnant dans leur façon de faire. « C’est vrai que les femmes ont des façons différentes de l’homme, on n’a toujours peur de risque, de faire le premier pas mais il faut vraiment dé-risquer cette chaine de valeur, dé-risquer ses débouchés du marché pour qu’elle ose enfin prendre le pas », conclut-elle.

Pour rappel, ce panel sur la Zlecaf qui a été modéré par Mme Sabah Chraibi, Présidente fondatrice de Resofem a permis aux jeunes femmes prometteuses et porteuses de projets qui en ont pris part d’en tirer profit de l’expérience des femmes ayant acquises un certains nombres d’expériences dans les secteurs publics comme privés. C’est à l’image de Mme Habiba Mouttaki, responsable marketing chez OCP AFRICA.

Le panel a été organisé dans le cadre du Forum AllAfrica Women Agenda organisé en prélude à la Journée Internationale des Droits des Femmes dans la perspective de promouvoir l’autonomisation économique des femmes africaines.

Source:allafrica.com