WILDAF-AO

Aujourd’hui 31 juillet 2024, la communauté africaine célèbre la journée de la femme africaine. Cette journée offre aux femmes d’Afrique, un cadre d’échanges avec leurs gouvernements sur les contraintes majeures à leur bien-être social et économique et au développement du continent.

Le WiLDAF-AO se joint à la communauté africaine pour célébrer les réalisations, la résilience et les luttes continues des femmes sur tout le continent africain.

En Afrique subsaharienne, les femmes et les filles en milieu rural et urbain demeurent exposées aux risques d’insécurité alimentaire, de sous-emploi, d’accès limité aux services essentiels et d’accroissement des violences basées sur le genre.

Dans le secteur agricole par exemple, les femmes africaines représentent jusqu’à 52 % de la population totale et elles sont responsables d’environ 50 % du travail agricole dans les exploitations agricoles de l’Afrique subsaharienne mais elles ont un accès limité à la terre et ressources de production. En Afrique de l’Ouest, elles sont très impliquées dans la filière lait informelle, surtout dans la production, la collecte et la transformation. Cependant elles subissent des inégalités en matière d’accès et de contrôle sur les ressources de production

Au plan social les femmes/filles font face aux normes sociales patriarcales qui créent des inégalités entre les hommes et les femmes et exacerbent les violences basées sur le genre. Selon le rapport 2022 de l’UNICEF, 37 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 12 % avant l’âge de 15 ans dans la région ouest africaine cela, malgré l’existence au niveau international, régional, national d’instruments juridiques les protégeant.

C’est l’occasion de reconnaître les défis et les obstacles persistants qui entravent les progrès et limitent les possibilités des femmes /filles africaines et d’agir pour les combattre.

Le WiLDAF-AO lance à cet effet, un appel aux gouvernements de la sous-région ouest africaine, aux institutions régionales et aux chefs traditionnels et religieux : IL est temps d’agir

  • Agir pour renforcer les stratégies genre liées au secteur agricole et agroalimentaire
  • Agir en renforçant le pouvoir des jeunes et des femmes dans les instances décisionnelles et les chaînes de valeur agricoles
  • Agir pour faire du Fonds Régional de Développement Agricole (FRDA), mis en place par l’UEMOA, un véritable instrument d’autonomisation des femmes
  • Agir en renforçant les cadres juridique, politique, budgétaire et institutionnel des États membres de la CEDEAO afin de réduire la prévalence du mariage des enfants 
  • Agir pour faire évoluer les normes socio-culturelles qui entravent le potentiel des femmes et des filles, et impulser le changement des comportements sociaux
  • Agir en renforçant l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’eau potable, à l’assainissement et à d’autres services essentiels pour les femmes et les filles
  • Agir en augmentant les financements pour la réalisation de l’égalité des sexes

Le réseau réaffirme son engagement à promouvoir et à protéger les droits des femmes et des filles.

Il est essentiel de travailler collectivement pour surmonter les obstacles que rencontrent les femmes et les filles afin de créer un avenir où les femmes africaines pourront s’épanouir, diriger, réaliser leurs aspirations et jouir de leurs droits et libertés fondamentaux.

Il est temps de créer une société plus inclusive et équitable pour tout-e-s. 

En toute solidarité avec toutes les femmes et filles africaines

WiLDAF-AO