LES DROITS DES FEMMES EN GENERAL
Adoptée et proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948
Nous, peuples des Nations Unies, résolus à proclamer notre foi en les droits fondamentaux, dans la dignité et la valeur humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes […]
- Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948, Article 2. …
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits… » et « considère que la dignité est inhérente à tous les membres de la famille humaine qui ont des droits égaux et inaliénables et que c’est le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde » (article premier)
« Chacun, a le droit de se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés, proclamés dans la déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion d’origine nationale, sociale, de fortune,
de naissance ou de toute autre situation » (article 2).
- Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 1966. … *
- Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 1966.
La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et le Protocole facultatif. La « déclaration des droits des femmes » est la pierre angulaire de tous les programmes des Nations Unies en faveur des femmes. Plus de 185 pays sont parties à la Convention. Cette Convention, entrée en vigueur en 1981, a été ratifiée par 187 États.
La CEDEF constitue la principale et la plus exhaustive source du cadre juridique interna-
tional de protection des droits des femmes. Elle a « force exécutoire sur le plan juridique,
engage les Etats à traduire les objectifs de non-discrimination et d’égalité dans les instruments nationaux. » Elle garantit notamment l’égalité homme-femme en ses articles 1, 2, 3, 4, 5 et 15. Le contrôle de sa mise en œuvre est effectué par un comité formé de 23 expertes indépendantes : le comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (dit aussi « Comité CEDAW »), à qui chaque État adresse tous les quatre ans un rapport détaillé sur les actions réalisées contre les inégalités à l’encontre des femmes. Le Comité peut faire des observations, il peut aussi formuler des recommandations générales tendant à instaurer une plus grande égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines couverts par la Convention.
- Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 20 décembre 1993
Cette Déclaration, comme toutes celles adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies, n’a pas la même portée contraignante que les Pactes et les Conventions et il n’existe pas d’instances chargées d’en contrôler le respect. Elle exprime néanmoins un engagement moral de la communauté internationale sur la question des violences à l’égard des femmes, dont elle donne la définition large suivante (article 1er) : « Aux fins de la présente Déclaration, les termes « violence à l’égard des femmes » désignent tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. »
- Déclaration et Programme d’action de Beijing(PFA), Cette Déclaration, accompagnée d’un Programme d’action pour les années 1995-2000, a été adoptée à l’issue d’une conférence mondiale sur les femmes qui a eu lieu à Beijing [Pékin], en septembre 1995. Elle invite la communauté internationale à s’engager pour la promotion de la femme et l’égalité des sexes et demande aux États de mettre en œuvre tous les moyens vers une réelle égalité homme/femme, en veillant à ce qu’une perspective « sexo-spécifique » soit appliquée à toutes les politiques et tous les programmes aux niveaux nationaux, régional et international. Les États Membres ont réaffirmé et renforcé le programme en 2000, au cours de l’examen mondial des progrès après cinq ans, et se sont engagés à accélérer son application au cours de l’examen après dix ans en 2005, de l’examen après quinze ans en 2010, de l’examen après vingt ans en 2015, et de l’examen après vingt-cinc ans en 2020.