WILDAF-AO

Sur les 151 députés que compte la chambre basse du Parlement, 22 sont des femmes. Un nombre qui est passé de 16 à la quatorzième législature à 22, soit de 11% à 15%.

Installées lors de la session inaugurale du 16 août dernier, certaines de ces élues n’ont pas caché leurs attentes. C’est le cas d’Inès Nefer Bertille Ingani, réélue dans la deuxième circonscription électorale de Moungali, à Brazzaville. Actuelle ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, elle s’est réjouie du travail réalisé en amont.  » Ce n’est qu’un sentiment de joie et beaucoup d’assurances quant aux défis à relever. Il nous reste aussi à travailler sur la qualité des débats « .

Elue députée pour la première fois, Rosalie Matondo veut accomplir sa mission parlementaire avec brio pour contribuer au développement du pays.  » C’est un sentiment de responsabilité devant la nation et la population de la circonscription de Loumo qui nous a élus. Nous devons donc répondre aux préoccupations de nos mandants en les emmenant à l’Assemblée nationale pour que le gouvernement trouve de solutions. Nous devons également continuer à suivre les exhortations du président de la République relatives à la mise en œuvre du Plan national de développement « , a déclaré la ministre de l’Economie forestière.

Portée à la tête de la deuxième questure de l’Assemblée nationale, Destinée Hermella Doukaga salue, de son côté, la percée des femmes aux élections législatives et locales de juillet dernier.  » C’est une percée tout à fait considérable, au regard du combat mené par les femmes depuis 1960 jusqu’à nos jours. Cela est aussi à mettre à l’actif du président Denis Sassou N’Guesso, qui a toujours exprimé une volonté forte à l’effet de donner à la femme congolaise toute sa place au niveau de la gestion de la chose publique et cette volonté a été largement traduite par des dispositions constitutionnelles, législatives… « , a-t-elle signifié.

Selon la députée de la circonscription unique de Mouyondzi, dans le département de la Bouenza, Claudine Munari, malgré le combat mené par la gent féminine pour améliorer sa représentativité à l’hémicycle, le nombre des femmes reste encore insuffisant.  » J’ai parlé à notre ministre en charge des questions des femmes pour lui dire félicitations. Elle a bien travaillé, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. On devrait être au moins soixante « , a-t-elle rappelé.

En dépit de la sous-représentativité des femmes à l’Assembléee nationale, certaines élues sont conscientes des défis qui les attendent, surtout leur participation aux débats démocratiques.  » Je suis très ravie de me retrouver à l’Assemblée nationale. Nous allons essayer de donner le meilleur de nous-mêmes afin d’apporter notre pierre à l’édifice et défendre nos circonscriptions respectives « , a laissé entendre Princesse Gaétane Line Mouangassa, élue du Parti congolais du travail dans la troisième circonscription électorale de Makélékélé.

Même son de cloche du côté de la députée du Parti républicain et libéral à Moungali 3, Aya Gervine Mouger Mounea Dizangué :  » Un sentiment de fierté pour le travail que nous avons réalisé. Je crois que la responsabilité est énorme. À nous de relever justement les défis « , a-t-elle conclu.