Le Centre international de développement des engrais (IFDC), avec le soutien de l’USAID, a lancé ce lundi 22 juillet 2024 à Lomé un programme de formation de cinq jours à l’attention de plus de 30 femmes investies dans le secteur agricole en Afrique de l’Ouest.
Il s’agit d’un renforcement de capacités des femmes agrégées dans le secteur agricole, venues de 15 pays de la sous-région, dans le but de les aider à accroître leur productivité.
Le projet « Enhancing Growth through Regional Agricultural Input Systems » (EnGRAIS) a initié ce programme de formation pour combler l’insuffisance d’informations fiables et leur procurer les outils nécessaires au développement de leur secteur d’activité.
Dr. Sansan Youl, Chef du projet EnGRAIS, met en avant l’importance de former ces femmes, qui sont incontournables dans le domaine agricole.
« Les femmes collectrices représentent un maillon très important dans la chaine de valeur agricole. Elles sont ciblées en tant que porte d’entrée pour acquérir de nouvelles connaissances afin de servir de relais auprès de leurs paires, » explique-t-il.
Pendant cinq jours, les participantes seront dotées de connaissances et de compétences sur l’utilisation des Paquets d’Intrants Agricoles (PIA), de la carte de recommandation des engrais et des semences pour l’Afrique de l’Ouest (FeSeRWAM) ainsi que sur les principes 4B de gestion des nutriments.
Dans son objectif de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire en rendant en rendant disponibles et accessibles des engrais de qualité, le projet Feed the Future fait des femmes et des jeunes, une priorité.
Les PIA incluent des informations sur les variétés de semences améliorées, les recommandations appropriées d’engrais et les bonnes pratiques agricoles (BPA) adaptées à chaque région.
La plateforme FeSeRWAM facilite l’accès aux recommandations spécifiques en matière de semences et d’engrais pour chaque zone agroécologique en Afrique de l’Ouest. Les principes des 4B (Bonne source, Bonne dose, Bon moment, Bon emplacement) promeuvent une application efficace des engrais pour maximiser les bénéfices tout en minimisant les impacts environnementaux.
« Une fois ces femmes sont formées, elles seront des ambassadrices pour la promotion et l’adoption des PIA dans les rangs des agricultrices de leurs divers réseaux impactant ainsi leurs et leurs revenus, » ajoute Dr Sansan Youl.
Nakpergou NOUMPOA, Présidente du Réseau des femmes agricultrices du Togo (RENAFAT) qui bénéficie de cet atelier, exprime ses attentes.
« Assoiffées d’informations, nous sommes très enthousiastes à l’idée de recevoir de nouvelles connaissances, » déclare-t-elle.
Pour Aminata Coulibaly, Directrice nationale de MALIMARK, une entreprise spécialisée dans la distribution d’intrants agricoles au Mali, « cet atelier est d’une importance capitale.
« L’attente est qu’à la fin, les participantes s’approprient les contenus des différents modules afin de faire une large restitution au sein de leur réseau », dit-elle.
Quant à la présidente du RENAFAT, elle s’engage à partager les innovations avec ses collègues, à la suite du présent renforcement.
Remerciant les organisateurs, Nakpergou NOUMPOA ajoute : « En renforçant nos capacités, vous posez les jalons d’une agriculture plus productive, plus résiliente et plus durable en Afrique de l’Ouest. Ensemble, nous pouvons transformer les défis en opportunités et assurer un avenir meilleur pour nos communautés agricoles ».
Les participantes mettront en pratique leurs apprentissages lors d’une visite de terrain dans une coopérative de femmes à Afagnangan. Un forum en ligne dédié et un suivi régulier seront mis en place pour soutenir les efforts de sensibilisation.
Cet atelier marque un pas important vers l’autonomisation des femmes et l’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest.
Source:/www.agridigitale.net