L’année 2024 marque le 25e anniversaire du choix du 25 novembre comme Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
En 2025, le monde va commémorer une série d’anniversaires d’actions mondiales destinées à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes et les droits humains pour tous, notamment
– le 30ème anniversaire du Programme d’Action de Beijing, le projet le plus visionnaire en matière de droits des femmes qui couvre 12 domaines d’actions essentiels et dont la pertinence demeure d’actualité 30 ans après,
-le 25ème anniversaire de la résolution sur la participation égale et significative des femmes à la paix et à la sécurité,
-le 10ème anniversaire des Objectifs de Développement Durable dans lequel, l’égalité des sexes est transversale aux 17 objectifs.
Les textes juridiques pour protéger les droits des femmes se comptent en pléthore.
Et pourtant, la violence faites aux femmes/filles qui est le 4ème domaine d’actions du Programme d’Action de Beijing est l’une des violations des droits les plus répandues au monde. Elle s’est intensifiée au fil du temps dans différents contextes pour devenir une crise. A quand donc la fin de cette crise :
– quand dans le monde, une femme sur trois subit des violences au cours de sa vie.– 1 adolescente sur 4 est maltraitée par son partenaire ?
– quand, une femme sur huit dans le monde est victime de viol ou d’agression sexuelle avant 18 ans, selon l’UNICEF ?
– quand, en 2023, toutes les 10 minutes, une femme est intentionnellement tuée par son partenaire ou un membre de sa famille ?
– quand l’ONU rapporte dans son rapport annuel sur les femmes et la paix et la sécurité, que la proportion de femmes tuées dans des conflits armés en 2023 a doublé par rapport à 2022 ?
– quand en milieu scolaire selon l’UNESCO, un élève sur trois est harcelé chaque mois… ?
Au regard de ces constats alarmants, le thème de la campagne 2024 nous exhorte une fois de plus, à une action intensive pendant deux semaines du 25 novembre au 10 décembre pour mettre fin à la violence contre les femmes/filles.
A l’occasion de cet évènement annuel, le WiLDAF se joint aux activistes pour dire :
Le monde n’a #PasDExcuse pour tolérer cette violation des droits des femmes / filles.
–#PasDExcuse pour l’impunité dont jouissent souvent les auteurs de violences
–#PasDExcuse pour perpétrer la culture du silence, soutenue par des croyances et des valeurs culturelles qui l’encouragent,
#PasDExcuse lorsque à la suite de violences, la victime doit faire face aux grossesses non intentionnelles, ou souffrir de solitude grave, de peur, de dépression ou d’anxiété, de faible estime de soi, d’insomnie, de troubles émotionnels, de frustration, de colère, de pensées suicidaires… Le monde n’a #PasDExcuse
Le thème #PasDExcuse. Tous UNiS pour mettre fin à la violence contre les femmes appelle donc à un sursaut collectif. Il incite le monde à investir pour créer des environnements sécurisés, sûrs et respectueux des droits des femmes et des filles.
Chaque femme/fille mérite de se sentir en sécurité, respectée où qu’elle soit et quel que soit le contexte. C’est aussi la profession de foi du WiLDAF-AO
C’est le moment de se remobiliser pour revitaliser les engagements pris, de responsabiliser les décideurs·euses en les appelant à l’action. Nos États ont pris des engagements cruciaux pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes /filles. Il est temps d’inverser la tendance pour mieux protéger les femmes/filles face aux agressions physiques, psychologiques et aux abus sexuels.
Qu’il s’agisse de mettre fin à l’impunité en tenant les auteurs de ces crimes responsables de leurs actes, d’investir dans la prévention et dans les organisations de défense des droits des femmes pour garantir les droits des personnes qui ont survécu à la violence, d’adopter, de mettre en œuvre et de financer des plans d’action nationaux pour éliminer les violences à l’égard des femmes/filles, le monde n’a #PasDExcuse , IL EST TEMPS D’AGIR .