Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the disable-gutenberg domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/wildaf-ao/htdocs/wildaf-ao.org/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the download-manager domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/wildaf-ao/htdocs/wildaf-ao.org/wp-includes/functions.php on line 6114
Droits fonciers des femmes en Afrique – Une étape nécessaire au progrès #WD2023 – WILDAF-AO

WILDAF-AO

Kigali, Rwanda — Dans chaque coin du monde, l’importance de la terre en tant que base de l’abri, de la sécurité et des moyens de subsistance est indéniable. Pourtant, les femmes, qui représentent près de 50% de la population mondiale, se voient refuser des droits fonciers égaux et manquent souvent des droits nécessaires pour pouvoir posséder ou hériter de leur terre. 

Un problème de longue date en Afrique est l’absence de droits fonciers pour les femmes, et leur exclusion des processus décisionnels en matière de propriété foncière. La terre est essentielle aux moyens de subsistance et au bien-être de beaucoup de femmes et leurs familles, en plus d’entraver l’égalité des genres et le progrès social, cette barrière majeure ralenti aussi l’autonomisation économique et la sécurité alimentaire, malgré le rôle essentiel des femmes dans la production agricole.

« Les femmes des pays en voie de développement sont le pilier de l’agriculture, produisant 60 à 80% de la nourriture cultivée dans ces régions, » d’après les Nations Unies. « Cependant, elles possèdent moins d’un cinquième de toutes les terres dans le monde. Cette disparité dans la propriété foncière est un obstacle majeur à l’autonomisation des femmes et à la sécurité alimentaire. »

L’ONU rapporte que la propriété et l’accès au foncier est habituellement détenu par des hommes ou par des groupes familiaux contrôlés par des hommes. Cela a conduit à la perte de l’accès à la terre pour plusieurs femmes et les a forcées à compter sur les hommes de leur famille pour avoir accès au foncier. La nature marginale des droits fonciers des femmes est un problème historique en Afrique, avec des dirigeants masculins qui exercent quotidiennement un contrôle sur la propriété foncière et l’accès au foncier.

Quand la désertification, la sécheresse, la dégradation des terres, et d’autres ressources telles que l’eau deviennent rares, cela peut mener à de la famine, des déplacements de population, de la pauvreté et de la violence. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à ces effets, car elles sont souvent les principales productrices alimentaires et aides dans leurs communautés.

Cependant, il y a une prise de conscience grandissante du besoin de renforcer les droits fonciers pour les femmes et les hommes à travers l’Afrique. Des leaders et des défenseurs de l’égalité des genres défendent les pleins droits fonciers des femmes.

Dans un appel à l’action commune, ils demandent une solution pour les droits fonciers des femmes, prônant que les barrières légales qui empêchent les femmes de posséder et d’hériter des terres doivent être retirées, et ils reconnaissent l’importance de sécuriser les droits fonciers des femmes pour atteindre le développement durable.

Des activistes et des organisations des quatre coins du monde ont occupé le devant de la scène à la conférence Women Deliver à Kigali, au Rwanda, réclamant des droits fonciers pour les femmes. La campagne Stand for Her Land (S4HL) vise à combler le fossé entre les engagements mondiaux et les pratiques locales pour atteindre l’égalité des genres en promouvant les droits fonciers des femmes.

Elle cherche à conduire à un vrai changement sur le terrain en canalisant des ressources, des outils et du soutien pour des efforts de plaidoyer national et local dans les pays cibles. Elle promeut des « facilitateurs » essentiels au changement positif, y compris l’amélioration de l’accès aux services juridiques pour les femmes et une compréhension accrue des lois foncières dans les communautés et les foyers.

La campagne est la première dans son genre à fusionner des efforts mondiaux et locaux pour accélérer radicalement l’accès aux droits fonciers pour les femmes à partir de zéro.

L’appel est clair : nous devons nous réunir pour agir afin de garantir que les droits des femmes soient protégés.

Ces dernières années, un mouvement pour promouvoir les droits fonciers des femmes en Afrique est en pleine croissance.

Esther Mwaura-Muriu, Directrice du plaidoyer mondial de Stand For Her Land, a déclaré : « Notre campagne se concentre sur la sécurité des droits fonciers des femmes, car nous pensons qu’ils sont primordiaux pour l’égalité des genres et le développement durable. »

Le travail de Mwaura-Muriu est d’assurer la présence de la campagne Stand for Her Land dans les plateformes de prise de décisions mondiales et régionales qui discutent du développement durable et soulignent l’importance des droits fonciers des femmes.

« Quand les femmes ont leurs droits fonciers sécurisés, elles peuvent contrôler et utiliser la terre de manières qui promeuvent des activités résilientes face aux changements climatiques et contribuent à la conservation de la biodiversité. De plus, sécuriser les droits fonciers autonomise économiquement les femmes, promeut la justice économique et les droits des femmes. »

« La sécurité des droits fonciers des femmes est étroitement liée à la production alimentaire viable, à la sécurité alimentaire et à la résilience climatique. Quand les femmes ont des droits fonciers stables, elles peuvent prendre des décisions sur l’utilisation de leurs terres de façons bénéfiques à l’environnement, résilientes à l’impact négatif du changement climatique, et à leurs familles. Nous savons que les femmes qui ont des droits fonciers stables peuvent améliorer leur force économique. »

La directrice de Stand for Her Land a déclaré qu’il est « important de reconnaître que sécuriser les droits fonciers des femmes n’est pas juste essentiel au développement durable mais est aussi une question de droit humain. Malheureusement, plusieurs discussions sur le développement durable échouent à comprendre la connexion entre la sécurité des droits fonciers des femmes et divers secteurs tels que le changement climatique, l’énergie, l’eau et la sécurité alimentaire. »

 » Nous appelons les législateurs et leaders dans le développement durable à prioriser et intégrer la question de la sécurité des droits fonciers des femmes dans leurs politiques et cadres juridiques, » a-t-elle déclaré.

« Bien que des progrès aient été faits sur des problèmes comme les violences sexistes et le financement climatique, il n’y a eu qu’une implication limitée pour la gouvernance foncière et la sécurité des droits fonciers des femmes. C’est souvent perçu comme un problème technique et sensible, décourageant beaucoup à l’aborder. Cependant, il est important de résoudre ce problème, étant donné que très peu de pays ont plus de 10% de femmes qui possèdent ou contrôlent des terres, tant dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. Les financements croissants et les systèmes de gouvernance foncière sensibles au genre aideront à faire avancer les droits fonciers des femmes. »

Combler l’écart entre les genres dans la propriété foncière en Afrique

Pour changer la culture de la propriété foncière en Afrique et promouvoir un accès plus égalitaire pour les femmes, Mwaura-Muiru a utilisé un exemple d’action que la campagne Stand for Her Land mène.

La campagne Stand for Her Land travaille pour combler le fossé entre des cadres et des politiques juridiques solides sur les droits fonciers des femmes et la réalité du terrain. La campagne opère dans six pays : la Tanzanie, l’Ouganda, le Sénégal, l’Éthiopie, la Colombie et le Bangladesh. Son approche consiste à la construction d’un mouvement de femmes ouvrières capables de défendre la mise en œuvre de ces lois et de ces politiques.

Cela est rendu possible en menant d’abord une analyse détaillée sur le contexte de chaque pays afin de comprendre les défis spécifiques auxquels les femmes font face dans l’accès à la terre et sa possession. Cette information est ensuite utilisée pour entraîner ces femmes ouvrières à plaider efficacement auprès de leurs gouvernements.

« Le but est de réunir divers groupes, tels que les femmes issues des milieux ruraux, les femmes autochtones, les femmes éleveuses et les femmes marginalisées, qui sont directement affectés par l’absence de sécurité des droits fonciers, » a-t-elle déclaré.

« La campagne mène une analyse détaillée du contexte de chaque pays, autonomisant les femmes ouvrières, les communautés locales, les leaders religieux et les institutions traditionnelles avec des informations sur les questions de droits fonciers. Ils partagent leurs histoires et leurs expériences avec le gouvernement, qui travaille directement avec eux.

La campagne travaille aussi pour recueillir et analyser des données sur la gouvernance foncière et les droits fonciers des femmes. Ces données sont utilisées afin de plaider pour l’inclusion de la voix des femmes dans les processus de prise de décisions et pour assurer que les programmes de développement soient conçus avec les besoins des femmes en tête. »

Mwaura-Muiru pense qu’en « présentant les résultats accomplis en Ouganda, au Sénégal et dans d’autres pays, la campagne peut prouver l’efficacité de son approche. »

« Néanmoins, le manque de données sur la gouvernance foncière, en particulier en ce qui concerne la sécurité des droits fonciers des femmes, est un problème majeur. La campagne appelle les organisations nationales de statistique et les agences de développement à prioriser la collecte de données sur la question.

Elle investit aussi dans les organisations communautaires pour recueillir et analyser des données récoltées par la communauté et garantir que ces données soient correctement préservées afin de pouvoir plaidoyer avec. S4HL exhorte les organisations nationales de statistique et les agences de développement à accepter ces données, car elles aideront à façonner une programmation et une organisation basées sur des preuves. »

« La campagne S4HL travaille à amplifier les voix des femmes ouvrières en partageant leurs histoires et leurs expériences. Cela aide à sensibiliser sur les défis auxquels font face les femmes, et créer du soutien pour le travail de la campagne, » a-t-elle déclaré.

Les défis dans la promotion des droits fonciers des femmes

Mwaura-Muriu a partagé certains des défis auxquels elle a fait face dans son travail pour promouvoir les droits fonciers des femmes.

 » Les problèmes dans la gouvernance foncière sont souvent vus comme trop complexes à comprendre pour les ouvrières agricoles. C’est parce que les gens conçoivent la terre comme une question technique, plutôt que comme une question sociale et politique. Par conséquent, les femmes sont souvent exclues de la programmation, de l’évaluation et le d’implantation des initiatives de gouvernance foncière. »

« S’occuper des problèmes de gouvernance foncière et sécuriser les droits des femmes requiert beaucoup de changements de pouvoirs. »

« Un autre défi est le fait que la gouvernance foncière nécessite un changement de pouvoir. Cela signifie que certaines personnes qui détiennent actuellement le pouvoir vont devoir s’en défaire. C’est un changement difficile à accepter pour plusieurs personnes, et ça peut mener à de la résistance, » a-t-elle déclaré.

« La corruption est bien présente dans les problèmes de gouvernance foncière, » nous dit-elle. « C’est par ce que la terre est bien souvent un atout précieux et beaucoup sont prêts à payer des pots-de-vin pour obtenir ce qu’ils désirent. La corruption peut empêcher les femmes d’accéder aux terres et peut aussi leur faire perdre les terres qu’elles possèdent déjà. »

Elle a ajouté que « les normes et pratiques traditionnelles peuvent aussi constituer une barrière aux droits fonciers des femmes. Dans plusieurs cultures, les femmes ne sont pas considérées comme les égales des hommes quand il est question de propriété foncière. Cela ne facilite pas les femmes qui cherchent à combattre l’accaparement des terres et d’autres formes d’injustice foncière. »

Malgré ces défis, des opportunités existent pour améliorer la gouvernance foncière des femmes.

« En travaillant en étroite collaboration avec les leaders traditionnels et religieux, les communautés et les détenteurs du pouvoir, nous pouvons commencer à changer la façon dont la terre est perçue et gouvernée. Cela aidera à assurer que les femmes aient des droits fonciers égaux et qu’elles puissent bénéficier des opportunités économiques et sociales que la propriété foncière peut assurer, » a-t-elle affirmé.

Comment traduire les efforts des plaidoiries en changements tangibles dans les droits fonciers des femmes 

Mwaura-Muiru a abordé la façon dont la campagne Stand for Her Life travaille à combler le fossé d’implantation des droits fonciers des femmes en plaidant pour des changements de politiques et de lois, à la fois au niveau national et au niveau international.

« Nous travaillons avec très peu de ressources mais nous les utilisons afin d’avoir un impact significatif. »

« La campagne Stand for Her Land fait de son mieux pour assurer que les femmes de milieux ruraux, éleveuses, autochtones et celles qui vivent dans des logements informels soient représentées dans la prise de décisions politiques au niveau international, » a-t-elle indiqué.

« Cependant, nous travaillons avec des ressources très limitées. Celles qui nous ont été fournies par BM Zed pour l’Afrique et par le Département d’Etat des Etats Unis pour le Bangladesh et la Colombie sont normalement utilisées pour cibler un pays. Toutefois, nous utilisons ces ressources pour travailler dans cinq pays, ce qui veut dire que nous avons un impact important avec très peu de financements. »

Elle a ajouté que  » si nous devions recevoir des ressources additionnelles, nous serions capables d’étendre notre campagne à 15 pays. Cela nous permettrait d’atteindre plus de femmes et d’avoir un plus grand impact sur leurs vies. Nous avons un nombre important de professionnels compétents qui travaillent sur la campagne, ainsi que des institutions qui soutiennent notre travail. Néanmoins, nous avons besoin de plus d’investissements pour pouvoir atteindre notre plein potentiel. »

Women Deliver 2023 – Un rassemblement pour l’égalité des genres

Mwaura-Muiru a déclaré que la campagne S4HL espère atteindre l’égalité des genres en comblant le fossé dans l’implantation des droits fonciers des femmes.

 » Women Deliver est une plateforme où les organisations pour les droits des femmes, les partenaires au développement et les participants gouvernementaux se réunissent sur un même pied d’égalité. Cela diffère de la Commission de la Condition de la Femme, où ONU Femmes ont le contrôle l’espace mais qui reste principalement contrôlé par les gouvernements, » a-t-elle ajouté.

« Au Women Deliver, nous organiserons plusieurs événements en parallèle, nous participerons à d’autres événements de ce type et nous collaborerons avec des féministes, des activistes de genre, des défenseurs de l’égalité des sexes, à la fois dans le gouvernement et chez les acteurs non-étatiques. Nous espérons pouvoir les convaincre de faire de la sécurité des droits fonciers des femmes une priorité dans leur travail.

Nous faisons aussi partie des organisateurs de la pré-conférence sur la journée du climat. Nous ferons la promotion et expliquerons clairement pourquoi il est impossible de faire face à la crise climatique si nous ne sécurisons pas les droits fonciers des femmes. Une femme ouvrière du Sénégal s’exprimera à l’ouverture de l’évènement sur la journée du climat. C’est une leader du Réseau National des Femmes Rurales du Sénégal. Nous aborderons aussi la compréhension technique du lien entre la terre, la justice climatique et la prévention des conflits, » a ajouté Mwaura-Muiru.

« Nous organisons un événement indépendant durant la partie principale de la conférence. La session portera sur le lien entre la terre et la justice climatique. Nous avons un certain nombre d’excellents intervenants, dont la Dr Jemima Juki, une senior du bureau de Pékin de l’ONU Femmes, qui dirige le Forum de Génération Égalité. Il y aura aussi des femmes ouvrières du fleuve Tana au Kenya, une jeune femme du Bangladesh, des femmes ouvrières d’Ouganda et des acteurs de la société civile indiens. »

« Pendant la conférence, nous lancerons la Plateforme pour les Droits Fonciers des Femmes. C’est une plateforme narrative où nous souhaitons partager les histoires de femmes tout autour du monde qui ont pu sécuriser leurs droits fonciers. Nous voulons exposer les barrières auxquelles se heurtent les femmes pour sécuriser ces droits, mais nous voulons aussi partager des histoires de changement. »

Les femmes sont la clé de la résolution de la crise climatique

Mwaura-Muriu pense que le rôle le plus important que les femmes puissent jouer pour faire face à la crise climatique est d’ouvrir la voie en construisant un monde plus juste et plus équitable.

Les femmes ont été affectées de façon disproportionnée par l’urgence climatique. Elles risquent plus d’être déplacées par les désastres, de souffrir de ses effets sur la santé et de perdre leurs moyens de subsistance.

« Cependant, les femmes ont aussi trouvé des solutions à la crise climatique, » a-t-elle déclaré. « Elles ont démontré qu’elles peuvent faire face à la crise climatique, en particulier quand elles possèdent leurs terres ou peuvent les contrôler. Elles ont trouvé des solutions au cours des années. Et nous avons réellement besoin de reconnaître que ces solutions existent, que des femmes ont possédé des terres, ont eu la possibilité de contrôler cela, peu importe que ce soit des terres publiques ou des terres individuelles. »

« Les graves conséquences du changement climatique ont impactées de façon disproportionnée les femmes qui vivent déjà dans la pauvreté. »

En plus de leurs contributions dans l’atténuation de la crise climatique, elle a « souligné le besoin de reconnaître que les femmes qui vivent dans la pauvreté sont affectées de façon disproportionnée par les graves conséquences du changement climatique. C’est une crise en elle-même et il est essentiel de se concentrer sur l’autonomisation de ces femmes pour survivre à la crise et assurer qu’elles soient protégées des effets à long-terme du changement climatique. »

Mwaura-Muriu plaide en faveur de changements dans la façon dont les solutions à la crise climatiques sont abordées afin de garantir que les femmes sont incluses et y tirent un bénéfice. Stand for Her Land appelle à se focaliser sur l’autonomisation des femmes et assurer qu’elles aient leur mot à dire sur l’attribution des ressources.

Il est primordial de garantir un monde plus juste et plus équitable face à la crise climatique. Les discussions sur l’urgence climatique ne se limitent pas à juste en parler, beaucoup de travail est aussi fait pour implanter des mécanismes financiers afin d’aborder le changement climatique, aux niveaux mondial, régional et national

« Les mécanismes financiers pour le changement climatique ont besoin d’être changés pour que les ressources soient partagées et utilisées d’une façon bénéfique aux femmes, » a-t-elle dit. « Les priorités des femmes, et particulièrement de celles qui traversent la crise, doivent être prises en considération quand on investit dans des solutions au changement climatique. »

Quelle est la prochaine étape pour les droits fonciers des femmes en Afrique

« Eh bien, je pense que nous avons fait beaucoup de progrès. Ainsi, j’espère que nous pourrons faire durer ces progrès. Ainsi que les bonnes choses que nous accomplissons actuellement. Que ça devienne une responsabilité collective, que vous soyez un jeune garçon ou un jeune homme ou une jeune fille, de faire respecter les droits des femmes. C’est ce que je souhaite, » a-t-elle déclaré.

« J’espère aussi que même nos gouvernements chercheront des financements externes pour notre développement, que le gouvernement fasse respecter les droits des femmes plus consciemment, car des risques sont présents, particulièrement quand il est question d’investissement de grandes échelle sur notre labo, les femmes sont les personnes qui finissent par souffrir le plus. J’espère donc que même si nous attirons le droit externe ou des investissements de grande échelle, les droits des femmes seront au centre du type de projets qui vont être autorisés en Afrique. »

« Sans nul doute, je vois dans le futur un continent où les femmes et les hommes partagent équitablement l’autorité quant au façonnement du continent et de son futur, mais aussi le plaisir de ce que nous avons. Nous disposons de ressources énormes. Par la suite, ces ressources ont besoins d’être partagées équitablement entre les hommes et les femmes, que ce soit lorsqu’il est question d’éducation, de gouvernance ou de participation politique, c’est là où nous devons être, là où hommes et femmes sont sur un même pied d’égalité, » a déclaré Mwaura-Muriu.

(Traduit de l’anglais par Aïcha Sall)

Source:allafrica.com