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Depuis l’annonce de la composition du nouveau gouvernement le 6 avril dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko, la déception et l’inquiétude ne retombent pas au Sénégal. Sur 25 ministères et 5 secrétariats d’État, seulement quatre femmes ont été nommées par le nouveau pouvoir, pourtant pourfendeur de la rupture. Le taux de représentation des femmes, déjà faible dans le dernier gouvernement de Macky Sall ? 18 % ? est désormais descendu à 13.3 %. « On s’attendait vraiment à ce qu’il y ait une rupture complète avec ce nouveau régime et qu’au moins les acquis puissent être préservés mais nous avons été très choqués », explique Arame Gueye Sene.

Spontanément, un groupe WhatsApp, composé majoritairement de femmes, mais aussi d’hommes, déçus par ces nominations, se crée pour réfléchir aux actions à entreprendre afin de « marquer leur désenchantement ». Leur déclaration, publiée le 7 avril, récolte plus de 1 200 signatures et le soutien d’une cinquantaine d’organisations, avant qu’un cadre de concertation citoyen pour le respect et la préservation des droits des femmes et des filles ne se constitue pour porter le message. La mobilisation, loin de faiblir, a lancé samedi 4 mai un manifeste pour dénoncer la sous-représentativité des femmes dans les instances de gouvernance et demander leur participation dans celles-ci ainsi que dans la prise de décision des politiques publiques. Le document a été remis au gouvernement et au ministère de la famille.

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Source: https://www.msn.com/fr-xl/actualite