En Sierra Leone, le président Julius Maada Bio a promulgué mardi 2 juillet la loi criminalisant le mariage des mineurs dans le pays. Elle prévoit des peines de prisons d’au moins 15 ans et des amendes d’au moins 50 000 leones, soit 2 000 euros.
Devant une salle de conférence comble, le président sierra-leonais Julius Maada Bio a soulevé tel un trophée le texte qui interdit, à compter de ce mardi 2 juillet, les mariages de mineurs dans le pays. La promulgation de cette nouvelle loi est célébrée en grande pompe. De nombreuses organisations de défense des droits des enfants y étaient présentes, dont l’organisation Save The Children, pour qui cette loi est historique.
Chaque année, des centaines de milliers de jeunes filles sont mariées avant l’age de 18 ans dans le pays. Ces mariages précoces entrainent des arrêts de scolarité, des grossesses précoces et ont un impact sur la santé physique et mentale de ces enfants. L’objectif de la loi, et les lourdes peines qu’elle préconise contre toute personne coupable de mettre en concubinage des mineurs, vise à enrayer cette tendance.
Victoire pour les associations de défense des droits des femmes
L’entrée en vigueur de la loi contre les mariages de mineurs est donc une première victoire. Mais pour les associations de défense des droits des femmes et des jeunes filles, d’autres combats restent à mener.
La Sierra Leone fait partie avec le Mali et le Libéria des seuls pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas avoir de loi criminalisant les mutilations génitales féminines. Selon l’Unicef, près de 90 % des femmes ont été excisées dans le pays.
On June 7, 2022, Amira, 12 years, enjoys her meal at a Children’s center. Amira was rescued 2 months ago by her step-brother from an attempted child marriage to a 70 year old man. The marriage was set up by her uncle in exchange for a small dowry of cows. She was told she would be visiting Garissa Town during the April school holiday because her brother was getting married. Amira describes the day of her attempted child marriage: “That day I took the bus with one of my relatives and had been told we were going to my brother’s wedding. I was excited. Then there was a phone call while we were on the bus and I could tell something was wrong. My uncle was calling to instruct him to bring me back to my home village because it was actually my wedding and I was the one getting married… I cried. I felt angry and betrayed. The relative I was with did nothing to support me, he was just going to do what my uncle told him”. Despite the enormous personal risk, facing the wrath of his male relatives, Amira’s step-brother caught wind of the plan and intercepted her, stopping the wedding from taking place. Amira is living temporarily at a Children’s center, which is run by the Kenyan government and was refurbished by UNICEF. UNICEF also provides the centre with supplies such as playground equipment and children’s kits, containing basic items like toiletries.