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La plénière du Parlement panafricain (PAP), bras législatif de l’Union africaine (UA), a adopté une série de rapports visant à orienter l’agenda socio-économique et des droits de l’homme en Afrique.

Réunies dans le cadre de la quatrième session ordinaire de la sixième législature PAP, les Commissions permanentes ont présenté des rapports complets sur les problèmes cruciaux auxquels le continent est confronté, mettant l’accent sur le thème de l’UA pour 2024 «Éduquer un Africain apte au 21è siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif et de qualité en Afrique».

Les discussions ont porté sur le renforcement des systèmes éducatifs et la garantie de l’inclusion des enfants, des femmes et des populations vulnérables d’Afrique.

S’exprimant à cette occasion, le président de la Commission de la justice et des droits de l’homme, Jean Marie Nibirantije, a souligné l’engagement de l’UA en faveur de la protection des droits de l’enfant dans le cadre de l’Agenda 2063, en soulignant les défis persistants tels que le mariage des enfants, les mutilations génitales féminines (MGF) et la toxicomanie.

Le Parlement panafricain a récemment organisé un séminaire de sensibilisation aux politiques efficaces de protection de l’enfance. Ses recommandations ont appelé à une collaboration régionale renforcée, à une meilleure collecte de données et à un engagement plus fort des parties prenantes.

Pour sa part, Koudio Kouakuo Bertin, président de la Commission de l’éducation, de la culture, du tourisme et des ressources humaines, a présenté les résultats d’un atelier organisé, du 28 au 30 octobre, en collaboration avec le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique 2024.

L’atelier s’est concentré sur la promotion de l’éducation des filles et l’élargissement des possibilités de formation professionnelle. Les résolutions adoptées ont souligné la nécessité de politiques sensibles au genre et d’un plus grand investissement dans la formation professionnelle pour donner aux jeunes femmes les compétences nécessaires aux économies africaines en pleine évolution.

S’exprimant pour la même occasion, Mahmoud El-Sayed Mohamed Saad, vice-président de la Commission de la santé, du travail et des affaires sociales, a rendu compte d’un séminaire conjoint intitulé «Favoriser une Afrique digne des enfants». Ce séminaire a abordé le travail des enfants, l’accès aux soins de santé et les défis auxquels sont confrontés les enfants atteints d’albinisme.

Les recommandations de la rencontre ont mis l’accent sur la coopération régionale, la réduction des lacunes politiques et les approches culturellement sensibles à la protection de l’enfance.

De son côté, le président de la Commission de la coopération, des relations internationales et de la résolution des conflits, Sherif El Gabaly, a présenté les conclusions du Sommet de l’avenir de l’ONU 2024. Sa présentation a mis en lumière les défis mondiaux tels que le changement climatique, les conflits et les migrations, mettant en exergue le Pacte pour l’avenir, qui promeut un ordre mondial plus intégré et plus pacifique.

L’une des résolutions clés a été l’adoption d’une loi type sur le droit à la nationalité et l’éradication de l’apatridie, garantissant la protection des droits des Africains à la nationalité.

La Commission du genre, de la famille, de la jeunesse et des personnes handicapées, dirigée par Dao Gabala Mariam, a rendu compte d’une mission de plaidoyer visant à promouvoir les protocoles de l’UA soutenant les droits des personnes handicapées, des personnes âgées et des groupes vulnérables. Elle a appelé à des politiques inclusives pour soutenir l’intégration socio-économique et améliorer la protection sociale de ces groupes.

Les parlementaires ont fortement soutenu ces recommandations, soulignant la nécessité d’une harmonisation des politiques dans les pays africains pour défendre les droits des citoyens.

Le PAP est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.

Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.

Source:https://2m.ma/fr/news/