WILDAF-AO

Depuis le 31 juillet 1962, la Journée Africaine de la Femme marque également l’anniversaire de la création de l’Organisation Panafricaine de la Femme (OPF) par la première Conférence des femmes africaines à Dar Es Salaam, Tanzanie.

En ce 60eme anniversaire, je tiens à saluer les mères fondatrices de l’OPF qui ont défendu avec beaucoup d’honneur et de détermination la lutte pour la décolonisation et la fin de l’Apartheid en Afrique, la reconnaissance des droits des femmes et qui ont grandement contribué à la création de l’Organisation de l’Union africaine, prédécesseur de l’Union Africaine.

En cela, je souhaite avant tout apprécier leurs engagements et efforts continus pour parvenir à une Afrique plus égalitaire et juste pour l’ensemble de ses citoyens.

Non seulement les femmes africaines se sont mobilisées pour les droits des femmes, l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes mais elles ont également dirigé d’une main de fer la question de la souveraineté nationale et de l’unité africaine face au colonialisme et à l’apartheid.

Le thème de la Journée Africaine de la Femme pour l’année 2022 est « Journée Africaine de la Femme – Réaliser le Capital Humain des Femmes pour un développement durable inclusif : Lutte contre le fléau de la violence tout en améliorant la sécurité alimentaire et la bonne nutrition en Afrique ».

Ce thème reflète la détermination du continent africain dans son ensemble – de l’Union Africaine, aux Etats membres, en passant par les Communautés Economiques Régionales ainsi que les Organisations de la Société civile – à travailler ensemble pour faire de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes une réalité en Afrique.

Aussi, par cette déclaration, je tiens à réitérer mes remerciements à toutes les pionnières, femmes d’exception au parcours inoubliable qui, par leur courage, ont contribué et continuent à contribuer sans relâche à ce noble combat pour une Afrique où chaque personne, femme, fille, homme et garçon bénéficient des mêmes chances de réussite.

Les femmes et les filles sont indispensables pour une Afrique prospère et pacifique, et pour l’atteinte d’un développement durable et inclusif. L’Union Africaine l’a clairement souligné dans son Agenda 2063, ainsi qu’à travers ses instruments juridiques tels que la Charte des droits de l’homme et des peuples, et le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme (Protocole de Maputo).

En outre, ce mois-ci, la Commission est fière de lancer la feuille de route – d’un thème qui m’est particulièrement cher et que les Etats membres ont adopté en février 2020 – de la nouvelle Décennie des Femmes Africaines « l’inclusion financière et économique de la femme africaine ».

Il est, en effet, nécessaire et urgent de continuer à soutenir et mieux équiper les femmes Africaines. Ainsi, je lance un appel pour que les mouvements pour les droits des femmes et leur autonomisation continuent à être soutenus à tous les niveaux, financier et technique, par les États membres, les RECs et l’Union Africaine.

Au niveau de la Commission, la Direction Femmes, Genre et Jeunesse continuera à appuyer l’opérationnalisation de l’OPF et poursuivra le partenariat solide qu’elle a construit au fil des ans avec l’Organisation, à travers une programmation conjointe et un soutien financier.

En cette en cette Journée spéciale, je voudrais dire aux femmes africaines que les soutiens aussi massifs soient-ils, ne sauraient remplacer leur propre détermination à combattre les préjugés, l’exclusion et les violences dont elles sont encore victimes. L’éducation des petites filles, l’autonomisation des femmes sont les meilleurs remparts contre ces fléaux.

C’est de cette manière qu’elles pourront conquérir, dans le respect des valeurs africaines, la place qu’elles méritent dans nos sociétés.

Bonne Journée de la Femme Africaine !

Lire l’article original sur African Union.