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Huit femmes ont été violées à de multiples reprises alors qu’elles participaient au tournage d’un clip, jeudi 28 juillet, dans la banlieue de Johannesburg. Déjà critiquées pour leur incapacité à lutter contre la criminalité, ce nouveau drame plonge les autorités dans l’embarras.

Encore un crime massif en Afrique du Sud. Les faits se sont déroulés près d’une mine désaffectée de Krugersdorp, dans la banlieue est de Johannesburg, où une équipe de 22 personnes tournait un clip vidéo. Dix hommes, des mineurs illégaux aux visages cagoulés, ont alors arrêté leur travail pour s’attaquer à l’équipe. 

« Alors qu’elles tentaient de fuir, ils leur ont tiré dessus. Ils les ont forcées à se déshabiller et ils ont commencé à les violer. Huit femmes ont été violées. Elles avaient entre 19 et 35 ans », a détaillé le ministre de la Police, Bheki Cele.

Cette nouvelle affaire survient trois semaines seulement après la tuerie qui a fait 16 morts dans un bar populaire de Soweto. Y a-t-il un lien entre tous ces crimes, ont demandé les journalistes au ministre de la police ?  « La seule chose qu’ils ont en commun, c’est qu’ils instillent la peur chez les Sud-Africains », a-t-il répondu.

Occupé à ouvrir une conférence de son parti, l’ANC, le président Cyril Ramaphosa a évoqué cette criminalité rampante : « À travers tout le pays, les habitants vivent dans la peur, effrayés par les gangsters, les braquages armés, les viols et les meurtres. Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables face à cette violence commise par des hommes à leur encontre. »

Au premier trimestre de cette année, plus de 10 000 personnes ont été violées en Afrique du Sud. Après la maison, ce sont les lieux publics qui sont les espaces les plus concernés par les viols.

Avec notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson

Source :rfi.fr