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La Prospérité (Kinshasa)

Par Christian Musungayi

Professeurs, étudiants et corps académiques ont pris part à une conférence-débat organisée par le club des Droits de l’homme (CDH-UNIKIN), le vendredi 15 juillet 2022, à l’amphithéâtre « Bayona Ba Meya » à l’université de Kinshasa sous le thème : » La problématique de protection des droits de la femme dans le contexte des conflits armés à l’Estde la RDC « .

Au cours de cet échange, les participants ont appelé le gouvernement congolais à prendre des mesures fortes, question de mettre fin à toutes formes des violences à l’égard des femmes et jeunes filles dans les milieux où elles vivent, outre liées aux conflits armés en RDC.

Ces participants suggèrent des mesures comme : la répression, réparation, la mise en place des moyens nécessaires, le professionnalisme dans les questions de la guerre.

En s’appuyant sur les sept textes régissant le droit international humanitaire (D.I.H), le professeur Kalindye Byanjira Dieudonné, qui intervenait sur la thématique :  » le droit international humanitaire et la guerre à l’est de la RDC : Analyse diachronique et critique « , est d’abord revenu sur le quid du D.I.H à travers une formule issue des quatre différents éléments, à savoir : « pas-plus-moyen-méthode ».

Il pense que ce droit constitue un ensemble des règles internationales qui établissent ce qu’on peut, et ce qu’on ne peut pas faire au cours d’un conflit armé.

Il s’agit de bases juridiques accordant aux femmes la même protection qu’aux hommes, qu’elles soient combattantes, personnes civiles ou personnes hors de combat.

Monsieur Dieudonné Kalindye a préconisé la voie diplomatique, politique et militaire comme moyens pouvant permettre à éradiquer cette guerre que ce professeur qualifie de haute intensité, et dont la nature, selon lui, reste ambigüe contrairement à ceux qui pensent qu’elle est, d’une part, international ou interne-internationalisée, et d’autre part non-international.

Nous devons avoir des moyens, a-t-il souligné, associer aussi les professionnels des droits de l’homme ou de la guerre ; et non les  » à peu près  » aux différentes négociations afin d’apporter les solutions à ces problèmes qui affectent aussi les femmes.

Par ailleurs, le professeur s’est attardé sur les quatre périodes qui caractérisent les différents conflits armés qui se sont succédé à l’Est de la République Démocratique du Congo jusqu’à nos jours.

La première période est marquée par l’entrée de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila en 1997 ; la deuxième période en 1998, vu l’occupation du Rassemblement congolais pour la démocratie ainsi que la troisième et la quatrième période sont marquées respectivement par l’envahissement du Congre National pour la Défense du Peuple et du groupe M23.

Pour sa part, le professeur Angélique Sita Muila estime que la vulnérabilité de la femme dans les conflits armés à l’Est de la Rdc caractérisés par les violences sexuelles, dans son parcours historique, est dite relative.

Les 94% des femmes et jeunes filles, explique-t-elle, victimes de droit de l’homme non seulement dans les conflits armés, mais aussi dans les différentes communautés où elles vivent, toutes ne sont pas forcément vulnérables car, elles sont impliquées dans les affaires militaires ou dans de grands postes au même titre que les hommes.

Ce professeur propose la répression contre les acteurs des violences ainsi que la réparation vis-à-vis des personnes victimes comme des moyens pouvant permettre à lutter tant soit peu contre ce phénomène.

De son côté, le président de la Commission Nationale de Droit de l’Homme (CNDH) Mwamba Mushinkonke est revenu sur le fonctionnement, l’organisation, les attributions de cette commission qui s’avère une institution indépendante de l’appui à la démocratie chargée de la promotion et de la protection des droits de l’homme,

compris celles de la femme.

Elle a été créée en 2013, après le constat selon lequel, les droits de l’homme ont été largement violés durant les différentes étapes marquant les conflits armés en République Démocratique du Congo.

Pour lui, sa contribution est réelle dans les limites de ses attributions et moyens mis à sa disposition.

Parmi les attributions, il y a, entre autres : la vulgarisation des droits fondamentaux, la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme…

Elle est dirigée par neuf animateurs émanant de plusieurs structures de la société civile, à savoir : les confessions religieuses, les universités, les personnes vivant avec handicap ou VIH, les syndicats.

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