Dans le cadre de la lutte contre le mariage d’enfants en Afrique de l’Ouest se tient à partir de ce 21 au 23 Février 2023 à Lomé au siège du WiLDAF-AO, un atelier sous régional d’appropriation du projet « Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants (AAME) » initié par le Women in Law and Development in Africa -Afrique de l’Ouest (WiLDAF-AO) et financé par AmplifyChange.
Cet atelier est organisé par le WiLDAF-AO en partenariat avec les réseaux WiLDAF du Mali et du Togo et deux autres organisations spécialisées dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, FAMME du Togo et AMSOPT du Mali. La tenue de cet atelier lance ainsi le démarrage du projet susmentionné prévu pour 3 ans. Il vise à contribuer à l’éradication du mariage d’enfants au Mali et au Togo.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), plus de 140 millions de filles seront mariées entre 2011 et 2020. Neuf (9) des 10 pays où les taux de mariage d’enfants sont les plus élevés, se situent en Afrique et 4 pays sur les 9 sont en Afrique de l’Ouest notamment le Niger (75%), la Guinée (63%), le Mali (55%), le Burkina Faso (52%). Dans certains pays comme le Togo, où le phénomène semble à priori ne pas avoir autant d’ampleur, le mariage d’enfants est concentré dans certaines zones géographiques comme dans les savanes où 42 % des jeunes filles se retrouvent dans des ménages avant 18 ans. En vue de l’abandon de cette pratique qui hypothèque l’avenir des filles dans la sous- région, il est important d’agir.
A cette fin, le projet « Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants » qui fera le lien entre les mariages d’enfants et l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des jeunes, se propose de bâtir un mouvement fort et inclusif pour les Droits et Santé Sexuels et Reproductifs (DSSR) des filles et l’abandon du mariage des enfants. Il entend soutenir les processus de plaidoyer aux niveaux local, national et régional en vue de l’adoption et de la mise en œuvre de réformes, des changements des normes sociales, et la mise à échelle de stratégies de lutte qui marchent.
Ledit projet mise sur le partenariat entre plusieurs acteurs notamment les organisations et réseaux de la société civile, les jeunes (filles et garçons), les organisations de femmes vivant avec un handicap et de migrantes. Ces parties prenantes seront regroupées au sein d’un mouvement pour mobiliser l’opinion, les décideurs, les communautés, les autorités traditionnelles et religieuses en vue de les amener à prendre des positions mais aussi à adopter des mesures favorables à l’éradication du M.E. et aux DSSR des filles.
La rencontre de Lomé permettra aux acteurs du projet d’harmoniser et d’approfondir leur compréhension de l’action, de définir des stratégies concrètes de mise en œuvre des activités du projet et de planifier leurs actions avant d’investir le terrain pour de nouvelles avancées vers l’abandon du mariage d’enfants.
Rappelons que depuis 2016, le WiLDAF-AO s’est investi dans la lutte contre le mariage d’enfants à travers la mise en œuvre des projets : « lutter contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de l’Ouest » et « Améliorer la capacité des jeunes actrices engagées pour l’éradication des mariages d’enfants en Afrique de l’Ouest » qui ont permis d’obtenir des résultats importants.
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