A l’issue de cette journée de dialogue politique régional placée sous le thème : « Vers une amélioration du cadre légal de protection de la jeune fille pour l’abandon des mariages d’enfants en Afrique de l’Ouest (Togo et Mali) », dans le cadre du projet « Justine », porté par le WiLDAF-AO avec le soutien financier de l’Urgent Action Fund (UAF), nous exprimons notre reconnaissance à toutes les parties prenantes pour leur contribution active. Ce dialogue a permis de mettre en lumière les causes structurelles, les conséquences dévastatrices et les défis persistants liés aux mariages d’enfants dans notre région.
Nous saluons les efforts déployés par les États, la société civile, les leaders religieux et traditionnels, les jeunes, ainsi que les partenaires techniques et financiers. Toutefois, nous reconnaissons que ces avancées restent fragiles, et que des réformes plus profondes et soutenues sont indispensables.
Ce dialogue marque un tournant. Il réaffirme notre volonté collective de faire de la protection des filles une priorité politique, juridique et sociale au niveau national et régional.
Ainsi, nous, participants à ce dialogue régional :
- Réaffirmons notre engagement à mettre fin aux mariages d’enfants, conformément aux cadres juridiques régionaux et internationaux, notamment la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, la Convention relative aux droits de l’enfant, ainsi que les Objectifs de Développement Durable ;
- Appelons à une harmonisation des législations nationales en fixant l’âge légal du mariage à 18 ans révolus, sans exception, en garantissant l’effectivité de cette norme ;
- Encourageons un investissement accru dans l’éducation des filles, l’accès à la santé sexuelle et reproductive, la réduction de la pauvreté, et le renforcement des mécanismes de protection de l’enfance ;
- Reconnaissons le rôle central des communautés, notamment des leaders traditionnels et religieux, ainsi que des jeunes, dans la transformation des normes sociales et la création d’un environnement protecteur ;
- Et enfin, nous engageons à assurer un suivi rigoureux des engagements pris, à travers des mécanismes de redevabilité transparents et participatifs, afin de garantir des résultats concrets et mesurables.
Ensemble, nous avons le pouvoir de bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque fille peut grandir libre, instruite, épanouie, et pleinement actrice de son avenir. Le moment d’agir, c’est maintenant.
Fait à Lomé, le 04 septembre 2025,
Les participants au dialogue politique régional.