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Un pas important vers le renforcement des droits des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest vient d’être franchi avec l’organisation d’un atelier régional majeur dans la capitale togolaise. Pendant trois jours, plus d’une centaine d’acteurs clés de la région ont discuté de l’amélioration des cadres juridiques pour mieux protéger les droits des femmes et des filles.

Ouvert le 26 novembre pour prendre fin ce 28, l’événement réunit une diversité d’acteurs remarquable : ministères de l’éducation, de la santé, de la justice, commissions nationales des droits de l’Homme et organisations de la société civile. Cette mobilisation témoigne d’une volonté politique forte de faire bouger les lignes. « Investir dans les cadres juridiques qui soutiennent les droits des femmes et des filles n’est pas seulement un impératif moral, c’est une stratégie essentielle pour le développement économique et social », a déclaré Fatima BARRY, représentante de la Banque Mondiale au Togo.

Des objectifs concrets

L’atelier vise à harmoniser les législations nationales avec les standards internationaux sur plusieurs points cruciaux : l’âge minimum au mariage, le consentement éclairé, l’accès à l’éducation des filles, la lutte contre les violences basées sur le genre et l’accès aux services de santé reproductive. 

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large : sur les 15 pays de la CEDEAO, seul le Cap-Vert atteint actuellement les objectifs en matière de mortalité maternelle. « La santé sexuelle et reproductive est une question fondamentale de droits humains et de développement durable », a insisté Dr. Yves MONGBO de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé.

A l’issue des trois jours, chaque pays repartira avec une feuille de route claire et des stratégies adaptées pour combler les écarts identifiés dans leurs législations nationales. « L’adoption de ces directives communautaires constituera une avancée majeure », a affirmé Dr. Kokou Wotobe, Secrétaire général du ministère de la santé du Togo, soulignant l’engagement de son pays à transformer ces recommandations en actions concrètes.

Cette rencontre marque une étape décisive dans le processus de renforcement des droits sexuels et reproductifs au sein de la CEDEAO, ouvrant la voie à des changements législatifs concrets qui impacteront positivement la vie de millions de femmes et de filles en Afrique de l’Ouest.

Source:https://www.banouto.bj