La communauté internationale célèbre, le 26 septembre de chaque année, la Journée mondiale de la contraception. L’occasion de faire le bilan des progrès réalisés et de se pencher sur les défis à relever. En effet, l’accès à la contraception est un droit humain. Car, d’une part, il garantit à chaque femme de disposer librement de son corps. D’autre part, il favorise la réduction des risques auxquels peut exposer une grossesse. En réduisant le nombre de grossesses, notamment chez les adolescentes, la contraception contribue, de ce fait, à réduire le recours aux avortements à risque et à prévenir les décès maternels. Si, en Occident, des politiques efficaces dont la gratuité de beaucoup de services et de produits de la contraception en faveur des jeunes et des femmes, sont une réalité, en Afrique, il en va autrement. Certes, beaucoup d’efforts ont été consentis aussi bien au niveau des structures étatiques, qu’au niveau des organismes internationaux, sans oublier le changement de mentalités au sein de la population, notamment la couche féminine. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En effet, les pesanteurs socioculturelles et les inégalités liées à l’éducation, aux revenus et au genre, constituent une véritable entrave à l’utilisation des contraceptifs sur le continent noir. C’est dire si de gros efforts restent encore à faire en Afrique. Il faudra, en effet, retrousser les manches, pour livrer bataille contre les nombreux obstacles, aux fins de permettre à la contraception de s’imposer en Afrique.
Il est aussi important de faire progresser les efforts mondiaux en faveur de la santé reproductive
Pour ce faire, il convient de mettre davantage en place des politiques de planification familiale efficaces pour soutenir la transition vers des taux de fécondité plus bas, avec un accent particulier sur la sensibilisation pouvant aboutir à des changements de comportements reproductifs. Et cela, en ciblant particulièrement les catégories qui présentent toujours des niveaux élevés de fécondité. Il convient aussi de garantir la liberté à chaque femme de protéger sa santé reproductive. C’est à ce prix que l’Afrique parviendra à inverser la tendance. Car, selon l’Organisation mondiale de la santé, (OMS), dans le monde, chaque année, 74 millions de femmes vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, tombent enceintes de façon accidentelle. Il en résulte 25 millions d’avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité, et 47 000 décès maternels. Des chiffres qui font froid dans le dos. Sur le plan international, il est aussi important de faire progresser les efforts mondiaux en faveur de la santé reproductive et de la planification familiale.
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