Le Libéria a modifié sa loi sur la citoyenneté pour permettre aux femmes et aux hommes de transmettre la citoyenneté à leurs enfants sur un pied d’égalité, ce qui constitue une avancée majeure dans la prévention de l’apatridie.
Le Président du Libéria a promulgué le 5 août une loi modifiant la loi sur les étrangers et la citoyenneté, supprimant les dispositions discriminatoires fondées sur le genre qui empêchaient les enfants d’acquérir la nationalité de leur mère.
« Nous saluons l’initiative historique du Libéria qui élimine les critères de genre dans l’attribution de la citoyenneté. La discrimination de genre dans les lois sur la citoyenneté demeure l’une des principales causes d’apatridie chez les enfants, et cette initiative témoigne de la volonté du Libéria de s’attaquer à ce problème », a déclaré Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante chargée de la protection au sein de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Le Libéria est le troisième pays à réformer sa législation en accordant aux femmes et aux hommes des droits égaux en matière de transmission de leur nationalité à leurs enfants depuis le lancement en 2014 de la campagne #Jexiste (#IBelong en anglais) pour mettre fin à l’apatridie d’ici 2024, après Madagascar et la Sierra Leone.
Le HCR continuera à collaborer avec les gouvernements pour mettre fin à l’apatridie et remédier à ses causes profondes. Il reste aujourd’hui quelque 24 pays dans le monde qui ont encore dans leurs lois sur la citoyenneté des dispositions discriminatoires en matière de genre concernant le droit d’une mère à transmettre sa nationalité à ses enfants.
L’apatridie touche des millions de personnes dans le monde. Sans nationalité, elles sont souvent privées de leurs droits et de l’accès aux documents et aux services essentiels, notamment l’éducation, les soins de santé et les vaccinations. Leur absence de nationalité a une incidence négative sur tous les aspects et toutes les phases de leur vie, de la naissance à la mort.
En Afrique de l’Ouest, on compte au moins 1,6 million d’apatrides ou de personnes de nationalité indéterminée, selon les chiffres gouvernementaux.
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