WILDAF-AO

Dans une tribune signée par plus de 250 personnalités, le Collectif des citoyen.ne.s pour le respect et la préservation des droits des femmes fustige la faible représentation de ces dernières dans le nouveau gouvernement du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Rapportent plusieurs confrères sénégalais dont le site dont le site seneweb.com. Dans cette tribune, les signataires dénoncent cette insuffisance qu’ils voudraient voir certainement corriger par le nouveau régime.

« Outre la faible représentativité des femmes », les membres du collectif se disent « circonspects sur le remplacement du Ministère de la femme, de la famille et de la protection des enfants par le Ministère de la famille et des solidarités ». Car, poursuit la déclaration, « L’emphase portée sur les femmes et les enfants soulignait précisément l’urgence d’élaborer des politiques publiques destinées à mettre fin aux inégalités de genre (économiques, éducatives, sanitaires, politiques, foncières, etc.) et à améliorer les conditions de vie de celles qui demeurent encore les plus vulnérables à la pauvreté et à la violence, et sur qui, reposent toujours la charge du soin des plus petits et des plus âgés »

Pour les signataires, cette disproportion est d’autant plus regrettable que c’est le Sénégal qui, dès 2004, a proposé à la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, l’adoption d’une Déclaration solennelle pour l’égalité de genre en Afrique, posant ainsi les jalons vers une Commission de l’Union Africaine (CUA) paritaire pour ne citer que cet exemple. De plus, l’article 7 de notre Constitution dispose : « les hommes et les femmes sont égaux en droit. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions ».

La liste des membres du premier gouvernement, parue le 5 avril 2024, laisse très peu de place aux femmes. Sur 25 ministres, 5 secrétaires d’État, et 4 membres du cabinet du chef d’État, soit 34 postes, seules quatre femmes sont présentes. Cette inqualifiable sous-représentation induit une perte intolérable d’intelligences et de visions que seuls le pluralisme et l’inclusion permettent de garantir. Il n’y a aucun secteur dans lequel on ne trouve des femmes qui allient compétence, expérience et dévouement de premier ordre.

Source:https://fr.allafrica.com/stories/202404080529.html