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La scolarisation des filles reste un perpétuel problème depuis la nuit des temps au Tchad. Considérée comme inférieure à l’homme, par des préjugés et des faux clichés, la fille subit toutes les formes de discrimination, et aussi des violences brassées sur le genre (VBG), ce qui freine son épanouissement scolaire.

Cependant, les violences basées sur la genre (VBG), dans toutes ses formes, sont une réalité accrue au Tchad.

L’enquête démographique de santé au Tchad montre que 24,2% des filles sont mariées au Tchad avant l’âge de 15 ans. 67% des filles sont données en mariage avant l’âge de 18ans selon les données de l’UNICEF en 2017 ; et 47% des de 15 à 49 ans ont subis des mutilations génitales féminines.

Une femme sur trois, soit 33% ont été victimes de violence physique, tandis que 12% des filles subissent des violences sexuelles chaque année. Ce problème mérite une attention particulière qui demande l’implication de toutes les couches. TECHNIDEV qui est un partenaire technique ne cesse de ménager ses efforts, afin de lutter contre les (VBG) au Tchad.

TECHNIDEV, a commencé avec un projet pilote, à travers les 10 cantons du Tchad, pour un début et pouvoir atteindre le reste des provinces du Tchad dans l’avenir, tel est la mission qu’elle s’est assignée. Son objectif est de limiter les VBG au Tchad, en s’appuyant sur les communautés traditionnelles et religieuses.

Cependant, TECHNIDEV a mis une stratégie dans les 10 cantons pilotes, appelée veille communautaire. La veille communautaire vise à éradiquer les VBG, à travers les sensibilisations par les prêches, la collecte des informations vérifiées.

La TECHNIDEV dispose de 8 personnes pour la veille communautaire dans chaque canton pilote, qui sont composées de deux leaders religieux, deux assistants cantonaux et quatre veilleurs spécialisés. Il est à noter que dans le rapport fourni par le TECHNIDEV en octobre 2024, 73 cas enregistrés de VBG à travers 7 cantons pilotes.

On remarque une augmentation considérable, contrairement au rapport de TECHNIDEV de septembre 2024. Cela prouve combien de fois le problème urge et il y a un travail à faire. Les politiques doivent arrêter de distraire l’opinion publique et montrer une volonté significative à lutter contre les VBG.

L’on ne doit pas attendre par exemple la Journée mondiale de l’enfant africain, 16 jours d’activisme pour parler des VBG, mais plutôt lutter contre ce phénomène chaque jour, afin de sortir la femme tchadienne de ce vice.

 
Source:www.alwihdainfo.com