La société ne doit plus rester silencieuse, l’État doit mettre fin à l’impunité et réviser certaines lois. Voilà autant de messages que portent WiLDAF -Togo et ses partenaires du projet « Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants (AAME) au Togo ». En conférence de presse ce mardi 28 janvier 2025, ces organisations se sont engagées à continuer les actions notamment des campagnes de sensibilisation de proximité, des plaidoyers auprès des décideurs.
Les conséquences du mariage des enfants sont lourdes : abandon scolaire, risques sanitaires (grossesses précoces) et privation de droits. Malheureusement, au Togo, le phénomène existe. Selon une enquête du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en 2022, 752.000 enfants sont touchés par le mariage d’enfant, 31% de femmes sont mariées avant l’âge de 18 ans. Pour WiLDAF Togo, l’ONG FAMME et ses partenaires, le décès en janvier 2025 de la jeune adolescente de 13 ans, doit être le dernier cas de mariage d’enfant que connaît le Togo.
Pour cela, ces organisations plaident pour que les normes sociales et « religieuses » qui avilissent et encouragent à la pratique des mariages d’enfants soient dissoutes dans les communautés. « Nous en appelons aux leaders traditionnels et religieux à veiller à la protection des enfants, conformément à la déclaration de Notse, déclaration à laquelle ils se sont engagés », lit-on dans la déclaration liminaire.
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L’autre plaidoyer de ces OSC est la révision de certains articles notamment l’article 267 du code de l’enfant et 43 du code des personnes et de la famille qui autorisent une dispense d’âge à 16 ans pour le mariage et les articles 269 du code de l’enfant et l’article 44 du code des personnes et de la famille qui admettent le consentement des mineurs. Cela permettra selon ces organisations de « ne laisser aucune brèche ouverte pour marier les jeunes ». Elles appellent également le gouvernement, pour appliquer une politique de tolérance zéro envers les auteurs et les complices de cette pratique.
Le projet Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfant (AAME) s’exécute au Togo et au Mali sur une période de deux ans et demi. Au Togo, il est mis en œuvre dans les localités de Takpemba, Tchanaga et Kri-kri.
Source: https://www.afrikelles.tg/togo-mariage-denfant-la-revision-de-certaines-lois-simpose/
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