Le projet Agir pour l’Abandon du Mariage d’Enfant (AAME) initié par les ONG WILDAF Togo et Mali veut contribuer à éradiquer le mariage des enfants. Pour atteindre cet objectif, il faut de forts plaidoyers solides. Justement, WILDAF Togo équipe le mouvement « Enfant pas épouse » du mardi 16 au samedi 20 avril 2024 à Lomé. À la fin de cette rencontre, le mouvement élaborera un plan d’action de plaidoyer efficace assorti d’un mécanisme de suivi et une stratégie de communication adaptée.
Le mariage des enfants, en particulier celui de la jeune fille, a la peau dure dans certaines localités et région du monde. En initiant le projet AAME, WILDAF Togo et WILDAF Mali veulent attaquer la pratique par la racine, mais aussi en s’appuyant sur l’arsenal juridique. Au Togo, les localités de Tchanaga, Takpamba et de Krikri sont concernées par le projet.
Pour des résultats impactants, un mouvement de plaidoyer fort et inclusif, composé de 30 organisations de la société civile locale œuvrant dans les Droits en matière de Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) et contre les VBG dénommé « Enfant pas épouse » a été constitué. Ceux-ci sont en formation à Lomé. « Nous voulons conduire un plaidoyer à l’endroit des leaders traditionnels pour que les normes néfastes qui alimentent le mariage d’enfant soit éradiquées. Au niveau national, notre plaidoyer sera conduit à l’endroit des acteurs étatiques pour les amener à revoir les lois et faire en sorte que les filles se marient au moins à 18 ans comme le disent les conventions qui ont été ratifiées et de prendre les dispositions très rigides pour empêcher cette pratique », a déclaré Anne Kpedji, Directrice exécutive de Wildaf-Togo.
Ces acteurs seront formés sur le cadre juridique international, régional et national du mariage des enfants, les techniques et stratégies de plaidoyer, la budgétisation sensible aux genres et le plaidoyer, les outils de plaidoyer (argumentaires, note de politique, proposition de formulation de loi, message clé) au niveau local et national pour l’abandon de mariage d’enfant et la reconnaissance des DSSR des filles.
Un plan d’action de plaidoyer efficace assorti d’un mécanisme de suivi, une stratégie de communication adaptée en appuie au plaidoyer pour atteindre les objectifs du projet seront élaborés afin d’amener les décideurs politiques à l’amélioration des lois et programmes liés au mariage d’enfant.
Source:www.afrikelles.tg/