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Tchad: Les mariages précoces, un défi difficile à relever – WILDAF-AO

WILDAF-AO

Ces jeunes femmes sont forcées de se marier et sont du coup exposées aux conséquences, notamment l’abandon de l’école et les violences domestiques.

Selon une récente étude menée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le Tchad, est le deuxième pays au monde ayant le taux le plus élevé de mariages précoces. 68% des filles sont mariées à l’âge de 18 ans et 25 % à l’âge de 15 ans.

Un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2050 si rien n’est fait. Les causes de cette pratique jugée néfaste sont : la pauvreté, les pesanteurs culturelles et le manque d’éducation.

Une autre conséquence est que ces filles mariées trop jeunes deviennent dépendantes de leur mari. Dans ces conditions, elles sont souvent confrontées à la violence domestique, aux grossesses précoces et risquées, à la précarité et à la dépression.

Le mariage forcé, mère de tous les maux

Céline Narmadji, la présidente de l’Association des femmes pour le développement et la culture de la paix au Tchad, explique que

« lorsqu’un homme âgé se marie avec une petite fille qui ne sait pas tenir le foyer, cette différence d’âge va occasionner des violences domestiques. Ces filles se trouvent avec des personnes âgées qui pourraient être leur grand-père et ces vieilles personnes ne s’adaptent pas à la réaction de ces jeunes ».

Céline Narmadji poursuit en disant : « S’il n’y a pas entente, cela occasionne toujours des violences conjugales. Il faut instruire les filles, les maintenir à l’école pour qu’elles puissent être indépendantes. Lorsqu’elles seront majeures, elles vont décider de leur vie. Il ne sert à rien de maintenir les filles dans des situations archaïques qui vont vraiment détruire leur vie. »

Un avis que partage l’artiste chanteuse tchadienne Djemila, membre de la Ligue tchadienne des droits des femmes, un réseau féministe créé par des Tchadiennes engagées dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles envers les femmes. Djemila réclame un changement des mentalités.

Pour elle, « le mariage c’est quelque chose de précieux. La jeune fille peut avoir sa vision des choses et décider de se marier plus tard. Et donc c’est à elle de prendre sa décision. Se marier, ce n’est pas seulement avoir des enfants, le mariage c’est être heureux, rendre l’autre heureux, s’accompagner ».

Elle conclue en sollicitant « la conscientisation des jeunes filles afin d’emmener les gens à les comprendre, ce qui leur donnerait espoir »

En janvier 2015, les autorités tchadiennes s’étaient engagées à mettre fin aux mariages précoces dès 2020. Malheureusement, la pratique continue toujours, sept ans plus tard.

Source:Allafrica.com