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DAKAR, le 9 septembre 2025 – Près de 15 000 écoles en Afrique de l’Ouest et centrale ont été contraintes de fermer en raison de la violence et des conflits. Depuis 2019, le nombre de fermetures a presque doublé, passant de moins de 8 000 à plus de 14 800, alertent le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) dans un rapport publié à l’occasion de la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques.

En 2025, on estime que trois millions d’enfants ont été touchés par les fermetures d’écoles en raison de la violence et des conflits. Cela survient à un moment où les coupes budgétaires dans l’aide mondiale menacent de saper les efforts visant à assurer la sécurité des enfants et à leur permettre de continuer à apprendre dans les zones touchées par les conflits.

« Derrière chaque porte de classe fermée se trouve un enfant portant des cicatrices invisibles. Le stress, la peur et l’incertitude que les enfants endurent lorsque les écoles sont attaquées ou fermées peuvent être tout aussi dommageables que la perte d’apprentissage elle-même. Nous devons de toute urgence investir dans le soutien psychosocial et dans des environnements d’apprentissage sûrs, afin que les enfants puissent guérir, retrouver un sentiment de normalité et reconstruire l’espoir pour leur avenir », a déclaré Hassane Hamadou, directeur régional du NRC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Au cours de l’année écoulée, la République démocratique du Congo et le Nigéria ont enregistré les plus fortes augmentations des fermetures d’écoles. Pendant ce temps, le Sahel central a connu une légère augmentation des fermetures d’écoles depuis janvier 2024. Au Cameroun, des progrès ont été réalisés, avec la réouverture des écoles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest malgré l’insécurité persistante.

Les adolescentes sont parmi les plus touchées. Les attaques contre les écoles et les fermetures prolongées aggravent les inégalités existantes entre les sexes, entraînant des mariages d’enfants et des grossesses précoces. Les filles sont souvent les premières à abandonner l’école et les dernières à y retourner lorsque les écoles sont attaquées ou perturbées.

Les conséquences vont bien au-delà des années d’apprentissage perdues. Les enfants et les enseignants qui survivent à des attaques scolaires peuvent souffrir de traumatismes durables, de complications de santé et de stigmatisation, ce qui rend encore plus difficile la reprise de l’éducation et la reconstruction de leur avenir.

« Les écoles sont plus que des lieux d’apprentissage. Elles sont une bouée de sauvetage, un refuge et un foyer en temps de crise. L’éducation protège les enfants, leur redonne espoir et leur donne une chance de reconstruire leur avenir », a déclaré Gilles Fagninou, Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’UNICEF et ses partenaires appellent toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, à protéger les écoles et les élèves contre les attaques et à honorer leurs engagements en vertu de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles. Un soutien urgent est nécessaire pour s’assurer que l’éducation continue d’offrir sécurité, stabilité et opportunités à des millions d’enfants dans la région.

Notes aux rédacteurs

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