Lors du sommet de l’avenir, à l’initiative du secrétaire général des Nations unies, les chefs d’État et de gouvernement ont approuvé un « pacte pour l’avenir ». Ce pacte propose des orientations pour faire face aux profondes transformations du monde. La Russie s’y est opposée mais n’a pas bloqué l’adoption du texte.
Le sommet de l’avenir s’est tenu à New York les 22 et 23 septembre 2024 dans le cadre de la 79e Assemblée générale des Nations Unies. Les représentants des États membres de l’ONU, ont adopté par consensus le pacte pour l’avenir, un document non contraignant.
Le pacte et ses annexes ont été élaborés sur l’initiative du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Son objectif est de susciter un « nouveau départ en ce qui concerne le multilatéralisme« , de mobiliser les 193 États membres de l’ONU autour d’objectifs communs afin d’améliorer la vie des huit milliards d’habitants de la planète.
Le pacte comporte 56 mesures autour de cinq thématiques concernant :
- la transformation de la gouvernance mondiale ;
- la paix et la sécurité internationales ;
- le développement durable et le financement du développement ;
- les sciences, la technologie, l’innovation et la coopération numérique ;
- les jeunes et les générations futures.
Réformer le Conseil de sécurité de l’ONU
Comme le souligne Antonio Guterres dans son allocution du 22 septembre 2024, « nos instruments et institutions de paix et de sécurité » sont le « reflet d’une époque révolue » qui apparaissent inadaptés pour faire face aux « défis politiques, économiques, environnementaux et technologiques d’aujourd’hui« .
Le Pacte appelle ainsi à :
- élargir le Conseil de sécurité de l’ONU pour une représentation géographique équitable ;
- réformer le droit de veto pour éviter son instrumentalisation politique par les membres permanents actuels.
Relancer le multilatéralisme
Paix et sécurité internationales
Le pacte :
- répète les engagements fondamentaux des membres de l’ONU dont le respect de la Charte des Nations unies et du droit international, la protection des civils ;
- rappelle l’engagement à éliminer les armes nucléaires ;
- reconnait le besoin d’adapter les missions de maintien de la paix onusiennes pour mieux répondre aux réalités d’aujourd’hui.
Développement durable et financement
Le pacte :
- entend renforcer les mesures prises pour lutter contre le changement climatique. Il reprend les résultats du bilan mondial adopté lors de la COP28 à Dubaï le 13 décembre 2023 et notamment la mention de l’abandon des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques au terme d’une transition juste, ordonnée et équitable ;
- veut accélérer les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable en multipliant les ressources disponibles pour les pays en développement pour, d’ici 2030, faire reculer l’extrême pauvreté, mieux lutter contre la faim et favoriser l’égalité hommes-femmes et l’accès à éducation pour tous ;
- souhaite réformer des institutions financières internationales vielles d’un demi-siècle avec une meilleure représentation des pays en développement au sein du Fonds monétaire international (FMI) ou encore de la Banque mondiale notamment ;
- évoque la mise en place d’une taxe sur les plus fortunés.
Source:https://www.vie-publique.fr