Les Nations Unies ont appelé vendredi 25 novembre 2022 à la mobilisation pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de ce fléau et du coup d’envoi de la campagne annuelle de 16 jours d’activisme.
« La violence sexiste à l’égard des femmes et des filles est l’une des pires manifestations de discrimination à l’égard des femmes et reste la violation des droits humains la plus répandue dans le monde, affectant plus d’une femme sur trois, un chiffre qui est resté largement inchangé au cours de la dernière décennie », ont souligné, dans une déclaration conjointe, une dizaine d’entités des Nations Unies, dont ONU Femmes et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
Selon les dernières estimations, plus de cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de leur propre famille.
« Les urgences mondiales, les crises et les conflits ont encore intensifié cette violence et exacerbé les moteurs et les facteurs de risque. Depuis le début de la COVID-19, 45% des femmes ont déclaré qu’elles-mêmes ou une femme qu’elles connaissent avaient subi une forme de violence », ajoute la déclaration, qui note également que dans un contexte d’expansion rapide de la numérisation, la violence en ligne contre les femmes et les filles exacerbe les formes de violence existantes et conduit à l’émergence de nouvelles.
La déclaration note aussi que les mouvements antiféministes sont en hausse, que les attaques contre les femmes défenseures des droits humains et les activistes sont en hausse, et que le statut juridique des droits des femmes est de plus en plus menacé dans de nombreux pays.
Dans ce contexte, « mettre fin aux violences sexuelles et sexistes peut sembler inimaginable, mais ce n’est pas le cas ». « Des réductions à grande échelle de la violence à l’égard des femmes peuvent être obtenues grâce à un activisme et un plaidoyer féministes intensifs associés à des actions et à des investissements multisectoriels fondés sur des preuves et des pratiques », déclarent les entités onusiennes.
16 jours d’activisme
En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le coup d’envoi de la campagne annuelle de « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » a été donné. Cette campagne se poursuit jusqu’à la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre.
Dirigée par la société civile, la campagne « Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030 » est soutenue par les Nations Unies à l’initiative de son Secrétaire général.
Source:news.un.org